- Illustration Plaisir au travail et qualité de vie comme priorités
De gauche à droite : Annabelle Turmel, Pierre-Marie Cottin et Jérôme Roizil.

Plaisir au travail et qualité de vie comme priorités

Sur le Gaec Cottin, les deux associés concilient performances techniques et qualité de vie. Différents robots (traite, aspirateur à lisier, repousse-fourrages) et une automotrice leur permettent de mieux gérer leur temps.

« Préserver un bon équilibre entre travail et vie de famille » est une priorité pour Annabelle Turmel et Pierre-Marie Cottin, frère et sœur installés à Dingé (35) en production laitière, ayant tous les deux des conjoints travaillant à l’extérieur. Annabelle a rejoint ses parents Gérard et Odile sur l’exploitation en 2003 et Pierre-Marie s’est installé avec sa sœur en décembre 2016, suite au départ en retraite de ses parents. La structure atteint alors sa taille actuelle (111 ha de SAU – 730 000 L de lait).

Travail préalable sur la génétique

À partir de 2010, des génotypages ont été réalisés sur les génisses. À la mise en route du robot de traite Lely A5 en avril 2019, l’élevage avait accumulé la génétique suffisante pour une bonne productivité par vache. « Nous avions aussi commencé à sélectionner sur les mamelles et l’implantation des trayons pour avoir un bon branchement. Quand ce n’est pas le cas, cela peut entraîner des mammites », soulignent les éleveurs.
Avec 65 VL au robot, il y a peu de temps mort, le troupeau doit donc fonctionner correctement autour. Depuis sa mise en place, les vaches ne sont pas sorties. La production a augmenté, la moyenne d’étable sur 12 mois passant de 10 500 à 10 950 kg sans compromettre ni les taux qui restent à un bon niveau, ni le coût alimentaire situé autour de 100 €/1 000 L. « Les charges ont augmenté, mais il y a plus de produits, grâce à la production et les taux », synthétise Jérôme Roizil, conseiller d’élevage Eilyps.

[caption id=”attachment_44422″ align=”aligncenter” width=”720″] Le troupeau est plus tranquille depuis la mise en place du robot et le rythme alimentaire a évolué.[/caption]

La gestion technico-économique (service sans supplément de coût déployé par Eilyps depuis septembre) montre sur l’élevage une bonne efficacité économique avec une marge brute/vache totale/j de 6 € contre 4,8 € en moyenne de groupe. La rémunération permise par vache est également supérieure malgré les investissements récents. Outre le robot de traite, les éleveurs ont acquis en 2019 une automotrice (en remplacement du bol mélangeur) ainsi qu’un robot Juno repousse-fourrage et un aspirateur à lisier Lely. Une caméra permet de surveiller le troupeau à distance.

Six mois de prise en main

Il a fallu 6 mois aux éleveurs pour bien s’approprier le robot de traite. « Les vaches s’habituent bien mais il faut passer plus de temps avec les primipares qui prennent le rythme en 20-25 jours. » La gestion des logettes (avec farine de paille depuis 2 ans) est aussi un peu plus compliquée avec plus de lait perdu. « Nous passons 3 fois par jour. Nous souhaitons investir rapidement dans une machine pour leur nettoyage. »
Du côté des points positifs, « la pénibilité physique a été fortement réduite grâce au robot qui apporte aussi davantage de souplesse dans l’organisation. Et on travaille plus rapidement sur une vache à problème. Avec un plan de complémentation individuel, l’expression de la production laitière est davantage optimisée. Le troupeau est plus tranquille depuis la mise en place du robot et nous aussi ! », sourient les éleveurs. 

[caption id=”attachment_44423″ align=”aligncenter” width=”720″] Le robot – aspirateur prélève jusqu’à 300 L de lisier qui sera ensuite vidé dans la fosse.[/caption]

Miser sur le préventif

Même si la stalle est déjà bien utilisée, les éleveurs projettent d’accroître la production à 780 000 L sans agrandir le bâtiment. Sur le Gaec Cottin, la réussite passe aussi par une bonne conduite de l’atelier génisses qui permet un âge au vêlage moyen de 23,4 mois sur la dernière campagne contre 26 mois en moyenne de race. Ils vont continuer à travailler sur le préventif et la rigueur de gestion du troupeau (parage contre les dermatites, surveillance des croissances…) en lien avec leurs conseillers perçus comme « un investissement rentable. Ils nous permettent de nous remettre en question. » Un nouveau bâtiment pour génisses de 40 à 50 places est aussi inscrit dans les projets à plus long terme et pourquoi pas la mise en place d’une diversification…


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