Intérêt des rotations longues

 - Illustration Intérêt des rotations longues

La compilation d’essais de longue durée, conduits en France par les instituts de recherche et de développement, mettent en évidence un gain moyen de 13 quintaux entre un blé sur blé et un blé à assolé. L’écart est le même, dans les systèmes non irrigués, entre un maïs en monoculture et un maïs assolé. L’introduction de prairie dans la rotation amplifie encore les écarts de rendement avec un gain moyen de 9 quintaux, en sol de limon, entre un blé une orge dans une rotation avec prairie et un blé ou une orge assolés dans une rotation céréalière. Pour le maïs, en tout type de sol, la présence de prairie de plus de 18 mois dans la rotation creuse un écart de 19 q en moyenne avec le rendement d’un maïs en monoculture.

Ces écarts de rendements résultent d’un cumul d’effets. Entre monoculture et culture associée, c’est essentiellement la meilleure maîtrise sanitaire des cultures qui explique les écarts de rendement. L’effet de la prairie se manifeste sur la structure du sol, avec des conséquences sur la circulation de l’eau dans le sol et les capacités d’enracinement des cultures. Aux effets négatifs de la répétition fréquente d’une même culture sur une même parcelle s’ajoutent les effets néfastes de l’excès de concentration d’une même culture dans un paysage agricole : le cas du colza est largement documenté avec, aujourd’hui, des difficultés avérées pour maîtriser les insectes ravageurs de cette culture.

Source : Irène Felix, Arvalis-Institut du végétal


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