- Illustration “Un climat délétère dans les campagnes”
Sébastien Sachet, Laetitia Bouvier (secrétaire générale FDSEA 35), Christian Mochet et Florian Salmon.

“Un climat délétère dans les campagnes”

L’action « stop aux champs orange », lancée par Eau & rivières de Bretagne passe mal auprès des agriculteurs de la FRSEA et des JA qui réagissent.

« Ces méthodes de délation sont inacceptables », soulignent Christian Mochet et Florian Salmon, responsables environnement FDSEA et JA 35. Les syndicats ont organisé mardi un point presse en réaction à l’opération « stop aux champs orange », lancée récemment par Eau & rivières de Bretagne. Les citoyens sont invités à photographier et recenser en ligne les champs désherbés.

« Cela revient à demander à des personnes n’ayant aucune notion d’agronomie de juger le travail d’agriculteurs formés et détenteurs de certifications les autorisant à traiter », explique Florian Salmon. « Nous ne sommes pas pour l’emploi des produits phytosanitaires et de nombreux progrès ont été réalisés quant à leur utilisation », précise Christian Mochet. « Mais ce n’est pas en les stigmatisant une nouvelle fois que les agriculteurs vont poursuivre leurs actions et innovations. »

Ce message est porté par les syndicats à l’échelon régional qui, dans un communiqué, demandent « aux représentants de l’État de condamner fortement ce genre de pratiques qui ne peuvent que détériorer encore le climat dans les campagnes. » Les responsables soulignent que « le Contrat de solutions proposé par la FNSEA et les JA a été signé et appuyé par le ministre de l’Agriculture. Les agriculteurs ont la volonté de réduire les phytosanitaires, mais nous devons être vigilants avant d’interdire totalement la chimie. »

Quand il n’y a pas d’alternative

La rencontre était organisée sur l’exploitation de Sébastien Sachet qui produit des cultures de vente en agriculture de conservation à Essé (35). « Je suis utilisateur de glyphosate, mais à faible dose : 0,8 L/ha. Il n’y a pas d’alternative quand on ne travaille plus le sol. L’agriculture de conservation présente de nombreux bénéfices : réduction de l’érosion et amélioration de la vie du sol, fertilité naturelle, moins de consommation de fioul… », met dans la balance l’agriculteur.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article