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Triskalia actionne le levier de la bio

Le marché de la bio est en pleine croissance et la production augmente. Pour développer la filière au sein de la coopérative, Triskalia accentue l’accompagnement de ses adhérents. Exemple avec les légumes industrie.

En moins de 10 ans, la bio est sortie des cercles de militants et d’initiés pour s’installer dans les cuisines et le quotidien de 7 Français sur 10. Ce marché enchaîne les années de croissance à 2 chiffres et dépasse désormais les 8 milliards d’euros de chiffre d’affaires. Il ne peut donc plus être considéré comme un marché de niche, ni comme un simple effet de mode.

Des conversions à un rythme soutenu

Côté production, les surfaces agricoles conduites en bio atteignent les 1,78 million d’hectares, soit 6,5 % de la SAU française totale. Sur l’aval de la filière, le nombre d’entreprises impliquées dans la transformation, la distribution et l’exportation de produits bio augmente en conséquence (cf. graphe 1). En 2017, toutes les filières sont concernées par un développement des surfaces bio et en conversion. Si les surfaces fourragères bio s’étendent, celles des légumes frais et fruits frais connaissent des évolutions notoires, liées à des conversions au cours des années 2016 et 2017. Dans la continuité de 2016, le développement des élevages bio est, quant à lui resté soutenu. La part des animaux élevés selon le mode biologique continue ainsi sa progression dans l’ensemble des filières. Avec 10 % des effectifs conduits en bio, les élevages de poules pondeuses sont particulièrement engagés.

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Une ambition bio pour chaque production

Georges Galardon, président de Triskalia, veut faire de la bio une filière à part entière : « Nous sommes une coopérative agricole polyvalente, nous devons être en mesure de proposer un accompagnement performant à l’ensemble de nos adhérents désireux de conduire ce mode de production. » Devant la commission bio, récemment constituée au sein de la coopérative, le président reste ferme quant à son ambition : « À terme, les productions biologiques de la coopérative doivent permettre de répondre à la demande en produits bio de nos clients. Notre attention se portera avant tout sur la sécurisation des filières, en assurant systématiquement des débouchés contractualisés et générateurs de valeur. » La coopérative active donc le levier économique de l’agriculture biologique, tout en prenant l’engagement de respecter les promesses faites aux agriculteurs et aux consommateurs en recherche d’un modèle alternatif à celui du système conventionnel.

Accompagner les producteurs pour augmenter les volumes

L’exemple de la filière légumes industrie de Triskalia est significatif. Entre 2017 et 2018, la surface en bio et en conversion a progressé de 50 %, pour atteindre 650 ha, soit près de 8 % du plan de production de la coopérative. Au-delà des pois et haricots, l’enjeu est d’élargir la gamme, en travaillant les brocolis, choux-fleurs, épinards et plantes aromatiques.

Afin d’encourager la mise en place de cultures de légumes bio, Triskalia propose à ses adhérents différentes solutions, techniques ou économiques. En conversion (C1 et C2), un contrat est proposé avec un prix médian entre le conventionnel et le bio, moyennant un engagement de partenariat pluriannuel. Pour les surfaces en bio, un mécanisme de partage productivité permet de gommer les aléas de production. De plus, un technicien légumes spécialisé bio & méthodes alternatives conseille les producteurs sur les itinéraires agronomiques. En complément, l’équipe bio Triskalia apporte une vision et un conseil sur la stratégie globale d’exploitation.

Le légume surgelé bio en forte demande

« Tous nos clients veulent des légumes bio. Nous avons lancé courant septembre une gamme de légumes surgelés Bio déjà cuits à marque Paysan Breton. Gelagri, filiale surgelés de Triskalia se positionne ainsi pour être demain leader sur le marché bio en France. L’accueil des principaux distributeurs est particulièrement bon. La garantie d’origine d’une part, le gain de temps avec le déjà cuit d’autre part, sont deux arguments différenciants et forts auprès de nos interlocuteurs. De plus, la construction de l’offre prix rend le consommateur acteur de son acte d’achat. En effet, lors de l’achat d’un légume Bio Paysan Breton, le consommateur peut soit reverser 20 centimes d’euros pour un sachet de 500 g dans une cagnotte destinée à accompagner les projets de conversion des producteurs Triskalia, soit en profiter sous forme de bon de réduction. À chacun de choisir… » Régis Pennarun, directeur Marketing & Développement de Gelagri

Un véritable projet de développement

[caption id=”attachment_37780″ align=”alignright” width=”132″]Hugo Bogrand Hugo Bogrand[/caption]

Produire bio a toujours été une évidence pour moi : j’ai converti mes terres dès 2011 et, depuis 4 ans, je cultive céréales, chanvre, blé noir, orge brassicole, et légumes – les petits pois d’abord, puis les haricots verts. Triskalia m’a accompagné sur la conduite de ces légumes, avec un suivi technique poussé. Plus largement, j’ai trouvé avec la coopérative le partenaire idéal pour évoluer en bio. Ils m’ont proposé un véritable projet de développement avec des cultures à forte valeur ajoutée et une ambition pérenne.Hugo Bogrand, Installé en centre Bretagne sur 145 ha

Clara Baudoin & Julien Prat / Triskalia


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