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Menace sur les petits veaux

Lundi dernier, la Fédération des commerçants en bestiaux (FFCB) a appelé à ne plus collecter les veaux de moins de 20 jours chez les éleveurs.

Tension dans le commerce des jeunes veaux. Pour protester contre le coût des tests de dépistage de la FCO (fièvre catarrhale ovine), la Fédération des commerçants en bestiaux a appelé ses adhérents à ne plus collecter les petits veaux. Elle entendait ainsi protester contre les coûts croissants des opérations de contrôle sanitaire. «Le nombre d’animaux testés positifs ne cesse d’augmenter (15 % d’animaux) et les charges qui incombent aux négociants, également », constate la FFCB.

Vaccination des mères ?

Actuellement, les tests de détection de la FCO sont obligatoires pour l’export vers l’Espagne qui est le « premier débouché pour les veaux de 20 jours », explique le directeur de la FFCB, Sylvain Bleubar. Son syndicat demande une « généralisation de la vaccination des cheptels souches » (les vaches, NDLR), car cela coûterait globalement moins cher à la filière » selon le syndicat. Il demande par ailleurs une réalisation des tests PCR par les éleveurs eux-mêmes «pour ceux qui ne veulent pas vacciner, moyennant une revalorisation du veau ».

Dans un communiqué, la Coordination rurale dit « comprendre » le mouvement lancé par la FFCB et demande « à l’État et aux GDS d’assumer leurs responsabilités ». Elle estime que les GDS ont « dans leur ensemble, failli à leur mission de défense sanitaire des éleveurs puisqu’ils se sont révélés incapables de prendre en charge une partie des frais liés à la FCO malgré l’importance des cotisations versées. ».

L’Espagne absorbe 300 000 veaux

En fait, c’est à un problème beaucoup plus profond, de prix particulièrement bas, qu’est confronté le marché du veau. Depuis 6 semaines, la poursuite de la baisse saisonnière du prix à un niveau nettement plus bas que 2017 (voir rubrique « Tendances des marchés », P. 25) transpire d’une activité commerciale laborieuse. Analyste des marchés, Laurent Chupin, de la société Acti Ouest, fait remarquer que « le nombre de veaux mis en place est constant, mais il demeure maîtrisé par les gros intégrateurs ». L’excédent part sur le marché espagnol qui absorbe annuellement quelque 300 000 veaux. « Sauf que ce marché est également encombré faute de place dans les ateliers en raison des retards de sortie dans la viande. Les Espagnols sont devant une offre pléthorique et ne se privent pas pour pratiquer un tri sévère et imposer leurs conditions ».


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