De gauche à droite : Alain Jaulin, directeur des MFR du département et Gilbert Moalic, président. - Illustration La formation est la clé de la réussite
De gauche à droite : Alain Jaulin, directeur des MFR du département et Gilbert Moalic, président.

La formation est la clé de la réussite

La fédération des MFR du Finistère a tenu leur assemblée générale, en développant les thèmes de la mutation sociétale et des enjeux de la formation.

Les Maisons familiales rurales (MFR) forment des apprenants dans les domaines des productions agricoles, de l’agroéquipement, des services aux personnes, de l’élevage de chevaux ou encore du commerce ou de l’aménagement. « Le réseau MFR forme plus de 2 000 jeunes et adultes chaque année, de la 4e à la licence professionnelle, avec une grande majorité en provenance du Finistère », chiffre Alain Jaulin, directeur des MFR du département, lors de l’assemblée générale de l’association. La diversité des formations proposées répond à de nombreuses demandes, et les différentes actions menées servent à « faire reconnaître le travail des MFR ».

Éduquer et orienter

À l’origine, le sigle MFR « était complété d’un E et d’un O, pour éducation et orientation. Même si elles ont disparu, elles ont encore toute leur place dans nos fonctionnements et dans les valeurs que nous défendons », note Gilbert Moalic, le président.

Cette volonté d’orientation et d’éducation est partagée par Michel Murgalé, ancien formateur et économiste au Cnam, venu faire part de ses réflexions. « Le monde est devenu un village, tout circule plus vite. Nous sommes à la veille d’une révolution technologique dont on ne mesure pas les conséquences. Or nous avons un énorme déficit de formation, et un gros problème d’employabilité. Nous avons trop de jeunes qui sortent sans compétences suffisantes », estime t-il.

L’ancien formateur prône le développement du plaisir d’apprendre. « Il faut développer l’intelligence collective, avec des fonctionnements en réseau, pour partager ses expériences. Il faut aussi en finir avec les établissements hors sol, mais plutôt garder un lien au territoire ».

Dans un parcours de formation, l’économiste se demande : « Qu’est-ce qu’on retient de ses formations ? Le plus souvent, c’est une personne qui a fait prendre confiance. On ne transmet pas ce que l’on connaît, mais ce que l’on est. Certaines méthodes pédagogiques sont plus importantes que leur contenu ».

Trouver soi-même les solutions aux problèmes

Une de ces méthodes, saluée par Michel Murgalé, a été mise en place par le jeune formateur Yoann David, moniteur à la MFR de Morlaix. Avec un groupe d’élèves, il a travaillé sur l’identité agricole, et ce projet les a conduits à aller en Angleterre à la voile, pour vendre des légumes. « Nous avons rencontré des anciens Johnnies qui nous ont apprits à tresser les oignons », confie- t-il. Une des idées du projet : montrer que par le passé, les agriculteurs ont su trouver des alternatives, « en se fédérant. Il y a des cycles qui sont guidés et marqués par l’action de l’homme. Je souhaitais par ce projet montrer aux élèves que les solutions aux problèmes sont à trouver par soi-même ». Un projet humain qui montre le dynamisme de l’enseignement agricole finistérien, jamais en panne d’idées.


Tags :
Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article