De gauche à droite : Samuel Vandaele, JA national, Jo Lefeuve, Élodie Le Mailloux, Édith Llistosella et Etienne Fourmont lors de la table ronde sur la communication. - Illustration “Communiquez sur les réseaux sociaux !”
De gauche à droite : Samuel Vandaele, JA national, Jo Lefeuve, Élodie Le Mailloux, Édith Llistosella et Etienne Fourmont lors de la table ronde sur la communication.

“Communiquez sur les réseaux sociaux !”

Connectez-vous et parlez de votre métier ! C’est, en résumé, le message du débat organisé par JA 56, lors de l’assemblée générale mardi dernier, à Josselin.

« Le monde agricole n’a pas investi suffisamment tôt les réseaux sociaux. Les anti-élevage y sont depuis le début ce qui explique leur visibilité. Ils représentent 2 % de la population ; les agriculteurs 3 à 4 %. Nous devons donc faire au moins aussi bien ». Étienne Fourmont, éleveur laitier, est un agriculteur connecté. Il consacre deux heures par jour à s’exprimer sur Twitter, Instagram ou Facebook. Il réalise également des vidéos où il explique son métier d’éleveur, qui lui demandent un peu plus de temps. « C’est important », assure-t-il. « Si chaque agriculteur consacrait 5 minutes par jour, nous inonderions les réseaux avec une masse d’informations positives.

Les médias généralistes consultent de plus en plus ces réseaux pour y piocher des informations ». Samuel Vandaele, secrétaire général de JA national, abonde : « Les agriculteurs ont laissé les autres parler à leur place. Il faut reprendre la main et contrer les opposants en expliquant le quotidien ». Sans agressivité. Étienne Fourmont poursuit : « Quand des végans à forte notoriété nous attaquent, il faut répondre de manière courtoise et polie. Dans ce cas, nous passons pour des gens sérieux, posés et rassurants. Notre message passe. Surtout quand on y ajoute un peu d’humour ».

Positiver

Édith Llistosella, consultante en communication, alerte les agriculteurs sur l’impact de leurs messages. « Les 70 heures de travail par semaine pour ne rien gagner ne donnent pas envie aux jeunes de s’investir dans un tel métier. Il faut communiquer sur la modernité du métier, sur les nouvelles technologies que vous utilisez. Les citadins n’ont pas vu cette évolution. Il faut leur faire voir cela ».

Élodie Le Mailloux, agricultrice à Arzal, chargée de communication chez les JA, la rassure. « Les jeunes évoluent sur ce sujet. Nous avons des horaires corrects et des weekends sans astreinte, grâce aux installations en société. Nous avons aussi des conjoints qui ne sont pas forcément dans le métier ». Elle-même s’est investie sur Twitter pour répondre aux messages incohérents des végans. « Je veux juste dire la vérité ».

Crises médiatiques

Jo Lefeuve, éleveur laitier, consacre également beaucoup de temps à la communication. Entre 15 et 20 jours par an pour promouvoir le métier via Agriculteurs de Bretagne. « C’est valorisant et gratifiant de parler de l’élevage. Nous mettons justement en avant la technologie pour effacer l’image d’un métier seulement manuel ». Via le réseau, il communique régulièrement. C’est, selon lui, la manière la plus efficace pour être entendu.

« En période de crise médiatique, nous ne sommes pas audibles. Il faut prendre les devants ». Sur les réseaux sociaux, la communauté des agriculteurs prend de l’ampleur. « Depuis 6 mois, je constate que beaucoup d’autres éleveurs soutiennent la cause », reprend Étienne Fourmont. « Le message est le même, quelle que soit la tendance syndicale ». Dans le combat pour la défense du monde de l’élevage, la solidarité est un impératif.


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