Des pommes de terre aux bovins

Comme l’orge et le blé, la pomme de terre est un aliment riche en amidon, mais moins acidogène car la dégradation est plus lente. Les tables de l’Inra lui attribuent les valeurs alimentaires suivantes : 1,20 UFL ; 1,22 UFV ; 63 PDIN ; 103 PDIE.

L’introduction de pomme de terre dans la ration suppose de commencer par une transition de 2 à 4 semaines afin que la flore du rumen s’adapte. Très riche en potassium, il faut la rationner et ne pas l’associer à d’autres aliments riches en potassium (racines endives, betteraves…). Il est recommandé de mettre à disposition un bloc de sel pur car l’excès de potassium induit une carence en sodium.

Consommées en frais, les pommes de terre peuvent être hachées ou entière. Dans ce dernier cas, les animaux doivent manger tête basse pour éviter le risque d’étranglement (barre au garrot et cornadis suédois sont conseillés). Le problème est résolu si les pommes de terre sont ensilées dans un fourrage. Avant distribution, éliminer les pommes de terre verdies ou germées si elles représentent plus de 15 % du volume. Il y a un risque d’intoxication à la solanine (alcaloïde) qui provoque des troubles de l’alimentation, de la digestion, de la production et de la reproduction.

Le prix d’intérêt de la pomme de terre (20 % de MS) sur la base de calcul du blé à 150 €/tonne et celui du tourteau de colza à 230 €/tonne est de 27 €/tonne.


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