Le Tour en a plus d’un dans son sac

Les organisateurs du Tour de Bretagne cycliste ont dévoilé mardi le parcours de la 52e édition. Sept étapes haletantes où les difficultés sportives le disputent à la magie des paysages. Le cru 2018 de cette classique bretonne qui réunit les meilleurs espoirs mondiaux s’annonce prometteur !

Depuis 2000, il préside aux destinées du Tour de Bretagne cycliste. Christophe Fossani vit et vibre au rythme de cette épreuve, héritière du Ruban granitier breton dont son père, Louis, fut l’un des fondateurs. Avec son équipe de passionnés, il a su faire évoluer Le Tour et le professionnaliser tout en lui conservant son âme. « Bernard Hinault et moi avons toujours dit que nous ne voulions pas d’une course aseptisée. Voir une échappée qui dure une centaine de kilomètres être reprise lorsque le peloton se met enfin à rouler et terminer par une arrivée au sprint, cela n’a rien de passionnant ! » Les deux Costarmoricains ont une tout autre conception du sport cycliste et ils la déclinent avec succès sur cette épreuve de caractère.

Un ambassadeur breton

La nature particulière du Tour de Bretagne s’exprime aussi dans son organisation qui s’appuie très largement sur les bénévoles. Quant au parcours, qui emprunte les routes des cinq départements de la Bretagne historique, il n’oublie pas les petites communes rurales. Autant d’ingrédients qui expliquent l’engouement autour de cette épreuve qui ne peut se résumer à sa seule dimension sportive. 

Le Tour de Bretagne est une composante de l’identité bretonne et un formidable ambassadeur de sa région. Personne ne s’étonnera donc de retrouver au rang des partenaires principaux le Conseil régional et le Crédit Mutuel de Bretagne (lire encadré).

[caption id=”attachment_31991″ align=”aligncenter” width=”720″]organisateurs-tour-de-bretagne-cycliste Partenaires et organisateurs du tour de Bretagne cycliste étaient réunis ce mardi à Rennes pour la présentation du tracé 2018.[/caption]

Faux plats et vraies bosses

En attendant de divulguer les 24 ou 25 équipes – parmi lesquelles plusieurs bretonnes – qui s’aligneront au départ de ce 52e Tour de Bretagne, Christophe Fossani a présenté mardi le tracé de l’édition 2018. La première étape, au départ de Châteaubriant, rejoindra Louisfert. Longue de 160 kilomètres, cette entrée en matière atypique comporte de nombreux changements de direction et si le vent s’invite, il pourrait venir perturber la donne.

Le lendemain, le peloton mettra le cap à l’ouest pour rallier la cité morbihannaise de Plougoumelen (180 km). « Une étape relativement facile sur le papier et qui paraît promise à un sprinter ». La troisième étape (181 km), entre Baden et Clohars-Carnoët, empruntera des sections inédites sur le Tour de Bretagne. « L’ancien coureur, Jean-Louis Conan, nous a trouvé, dans les environs de Scaër, une route où nous ne sommes jamais passés. L’arrivée au sommet d’une bosse de 1,7 kilomètre à parcourir à cinq reprises promet aussi du spectacle ».

La quatrième étape (163 km), dont le départ sera donné au Pouldu, ramènera les coureurs vers les terres pour une arrivée sur le circuit de Grand-Champ et ses difficultés. « On sait que le quatrième jour est un moment clé pour la récupération. Mais là, cela n’aura rien d’une étape de transition ! ». Le cinquième jour, la situation se corsera encore un peu entre Colpo et Plancoët. Au programme : 156 kilomètres sinueux agrémentés de faux plats usants, avec sur le circuit final, la fameuse côte de Nazareth à gravir six fois. « À l’arrivée, nous connaîtrons les hommes forts de ce peloton ».

Le haut du pavé à Dinan

L’avant-dernière étape (152 km), entre Plancoët et Dol-de-Bretagne, s’annonce piégeuse avec de longs bords sur la côte où le vent peut jouer les trouble-fête et quelques secteurs ensuite avec des pentes à 15 ou 16 %. Le lendemain, la septième et dernière étape du Tour, entre Saint-Pôtan et Dinan (145 km), devrait offrir un final riche en émotions. Tous les ténors du peloton voudront, en effet, tenir le haut du pavé dans la cité médiévale.

Alors qui pour succéder à Flavien Dassonville au palmarès ? Sans se livrer à un pronostic, Christophe Fossani aime à rappeler que si « En Bretagne, nous n’avons pas de montagnes, il y a quand même de quoi s’amuser à vélo. Par le passé, certaines équipes qui avaient aligné au départ uniquement des sprinters ont été surprises… » Voilà de quoi faire monter la cote des grimpeurs !

« En famille »

Le Crédit Mutuel de Bretagne est devenu l’an passé le partenaire officiel du Tour de Bretagne cycliste. « Et tout de suite, nous avons eu le sentiment d’être en famille, souligne Philippe Rouxel, directeur général de l’établissement coopératif et mutualiste. Si la connexion s’est réalisée si facilement, c’est, je crois, parce que nous avons beaucoup de valeurs communes. Un ancrage territorial solide, un regard porté vers le futur, une exigence de performance alliée à de l’humilité, l’importance du bénévolat… Avec le Tour de Bretagne cycliste, nous sommes des cousins. À la mode bretonne, forcément. Mais avec une vraie parenté d’esprit ».


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