Dominique Caro, technicien bâtiment coopérative Le Gouessant ; Ronan et Yves Kerrien, éleveurs ; Aline Deriat et Patrick Guillou, techniciens pondeuse - Illustration 30000 pondeuses pour diminuer la production légumière
Dominique Caro, technicien bâtiment coopérative Le Gouessant ; Ronan et Yves Kerrien, éleveurs ; Aline Deriat et Patrick Guillou, techniciens pondeuse

30000 pondeuses pour diminuer la production légumière

En diminuant la production de légumes de plein champ, Ronan et Yves Kerrien se sont lancé un nouveau défi avec la création d’un atelier de 30 000 pondeuses plein air sur la commune de Taulé (29).

Depuis le mois de juin, Ronan et Yves Kerrien ont une nouvelle activité sur leur exploitation agricole située à Taulé (29). La production d’œufs plein air vient compléter l’activité laitière et légumière de plein champ. « Nous souhaitions développer un atelier moins pénible que la culture légumière qui exige d’être dehors par tous les temps. Après 25 ans de production légumière, il y a un peu de lassitude », avoue Ronan Kerrien. La création de ce poulailler de 30 000 pondeuses plein air avec un accès au parcours extérieur de 12 ha va permettre de réduire la surface de légumes. Au niveau travail les associés estiment qu’un UTH à temps plein sur l’année est suffisant. « Le travail est plus régulier qu’en légumes, nous allons donc diminuer la surface en légumes d’une quinzaine d’hectares, ce qui va nous permettre d’avoir moins de saisonniers à gérer. »

Un poulailler simple avec ventilation naturelle

Ronan et Yves Kerrien ont investi 28 €/poule (hors foncier) dans la construction de ce poulailler de 136 m de long sur 27 m de large. « En production d’œufs alternatifs, nous vendons une image, c’est pour cela que le bardage bois claire-voie était important sur ce grand bâtiment pour qu’il ne soit pas assimilé à la production standard », explique Aline Deriat, technicienne pondeuse pour la coopérative Le Gouessant. Le bâtiment est de conception simple avec une ventilation naturelle. Les pondeuses ont accès aux jardins d’hiver situés de chaque côté du poulailler avant de sortir sur le parcours.

« Nous avons disposé 50 cm de hauteur de grillage à la place du béton banché entre le muret du haut de la fosse et les caillebotis pour améliorer la ventilation et optimiser le séchage des fientes. Nous avons aussi installé un grillage au-dessus des bâches séparant le jardin d’hiver de la salle d’élevage pour améliorer le circuit d’air », indique Ronan Kerrien. Pour la distribution de l’aliment, les trémies ne sont plus posées au sol ce qui permet de gagner du temps lors du vide sanitaire.

[caption id=”attachment_31493″ align=”aligncenter” width=”720″]Les pondeuses ont accès aux jardins d’hiver situés de chaque côté du poulailler avant de sortir sur le parcours. Les pondeuses ont accès aux jardins d’hiver situés de chaque côté du poulailler avant de sortir sur le parcours.[/caption]

« Après avoir réalisé des essais peu satisfaisants avec des assiettes, nous conseillons d’installer des chaînes plates associées à des lignes de pipettes pour l’alimentation et l’abreuvement des poules. Ce sont des équipements simples, inusables et faciles à réparer », déclare Dominique Caro, technicien bâtiment pour la coopérative Le Gouessant. Les éleveurs ont installé un isolant standard au plafond qui reflète moins la lumière. « Nous anticipons une éventuelle interdiction de l’épointage des poules. Avec moins de luminosité nous diminuerons la problématique de piquage. »


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