colza-biomasse-azote-culture-climat-cetiom - Illustration Un colza fourrager pour plusieurs effets

Un colza fourrager pour plusieurs effets

Alain Kervern garde 1 ha pour introduire un colza fourrager entre 2 céréales, ou pour restructurer son sol avec les pâtures. 

A l’EARL des Rivières, ferme laitière située à Plougonver (22), le basculement d’un système classique vers une production biologique se fait progressivement. En 2014, 2 stratégies s’ouvrent pour Alain Kervern : soit l’installation de son épouse Karine, avec une production de lait augmentée de 250 000 L sans reprise de foncier et investissement dans un robot de traite, soit un basculement vers une production biologique.

[caption id=”attachment_27891″ align=”aligncenter” width=”680″]Alain Kervern, aux côtés de son épouse, Karine, utilise le colza fourrager pour de multiples raisons. Alain Kervern, aux côtés de son épouse, Karine, utilise le colza fourrager pour de multiples raisons.[/caption]

C’est cette seconde option que l’éleveur choisit. À cette époque, les bâtiments existants s’y prêtent, le système d’hydrocurage est en place, ainsi que les logettes et la salle de traite en 2 x 8. Les 75 ha de SAU assurent la production de 390 000 L de lait. Le système pâturant est une force, les céréales sortent de la rotation pour laisser une surface accessible de 60 ares par vache laitière. Dans la sole, l’exploitation garde un peu plus d’un 1 ha pour un couvert de colza fourrager.

1 colza, 3 actions

La production de fourrage est le premier objectif de l’implantation de colza fourrager. Mais il a aussi d’autres effets bénéfiques pour l’éleveur. « Je sème ce colza à une densité de 10 kg/ha après moisson pour sa couverture de sol, qui lutte efficacement contre les graminées. La racine pivotante structure le sol, et si les précipitations viennent après récolte des céréales, le pâturage au fil avant est possible dès septembre », a-t-il expliqué, lors de la journée Innov’action organisée par la Chambre d’agriculture. Un apport bienvenu de fourrage, dont les animaux consomment au plus 5 kg de matière sèche par jour.

En mai, Alain Kervern utilise aussi les semis de colza fourrager pour « capter l’azote libéré par les anciennes pâtures. Là encore, le système racinaire travaille le sol qui, après de longues années de prairie, peut être compacté. Le colza est consommé en été, la nouvelle pâture est ensuite semée au début de l’automne. Reste maintenant à tester le pâturage hivernal, en respectant 2 mois de repos pour les parcelles.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article