Une bonne transition alimentaire évite les écueils lors de la mise à l’herbe. Rappels des principaux points à surveiller.
Lors du passage d’une alimentation sèche à une alimentation riche en herbe, la transition s’impose. L’organisme va devoir s’adapter à une herbe jeune riche en eau, en azote soluble et potassium, mais pauvre en lest (cellulose), en magnésium et en sodium. Face à ce changement, il faut penser au renforcement du risque parasitaire et l’apparition de diarrhées (d’ordre alimentaire), de différentes maladies telles que la tétanie d’herbage, les entérotoxémies, etc.
Une transition alimentaire progressive
Les brebis doivent être mises à l’herbe de façon très progressive. « Par exemple : privilégier des parcelles autour des bâtiments, les sortir que quelques heures / jour au début, choisir des parcelles multi-espèces et peu poussantes », rappelle Mélanie Bauer, technicienne ovine à Ovi-Ouest. « En bergerie, avant de les sortir, fournir un fourrage sec pour servir de lest au tube digestif et un concentré facilement digestible (environ 100 g/jour/animal pendant quelques jours) ». Il est aussi possible de ne les sortir qu’en fin de journée. De plus, éviter la mise à l’herbe lorsque les températures sont fraîches ou lorsqu’il pleut, pour minimiser les risques de tétanies d’herbage : l’animal mobilise encore plus ses réserves corporelles et consomme alors du magnésium.
Cure préventive de magnésium
« Un mois avant et jusqu’à 1 mois après la mise à l’herbe, il faut distribuer un minéral- type seau à lécher par exemple-enrichi en magnésium (au minimum 10 % de magnésium) ». La tétanie d’herbage, maladie de saison, est liée à la chute du magnésium dans le sang de la brebis qui va provoquer des troubles neuro-musculaires et digestifs, avec comme principaux symptômes une baisse d’appétit, une démarche hésitante, des tremblements musculaires. Certains cas de mortalité ont été observés sans l’apparition de ces symptômes.
Contre les diarrhées, on peut utiliser de l’argile.
