De gauche à droite: Gwenaël Bersan, Système U, François Valy, FNSEA, Yves Bleunven, maire de Grand-Champ et Thomas Vivien JA national.
Les Jeunes Agriculteurs en sont persuadés, le concept « Manger français » est la solution pour retrouver de la valeur ajoutée. Ils organisaient un débat sur ce thème mardi soir à Muzillac.
L’étiquetage de l’origine des produits sera obligatoire dès le 1er avril prochain. C’est une victoire pour les syndicats JA et FNSEA qui ont mis une forte pression sur les pouvoirs publics pour obtenir de la transparence. À l’échelle des magasins, cette réussite est encore difficile à évaluer. Le client sera-t-il durablement séduit par les logos « Viande française » , chère aux éleveurs bretons ? La restauration hors domicile (RHD) est-elle réceptive aux arguments déployés par les tenants de l’étiquetage : protection des emplois locaux, traçabilité… ? Elle qui importe 80 % de sa viande de volaille, par exemple… Dans un département qui est le premier producteur en France, le constat laisse un goût amer. Les collectivités locales ont été plus réceptives à ces arguments économiques et sociaux. Beaucoup d’élus jouent le jeu et s’organisent pour acheter français. Les JA, lors de leur assemblée générale, ont organisé un débat entre représentants d’élus locaux, de responsables de GMS et de syndicalistes.
L'argument de la défense des emplois a séduit les politiques
Les épisodes Doux et Gad, dans la région, ont fait prendre conscience de la nécessité de défendre le secteur d’activité. Les élus locaux ont été réceptifs à nos arguments. Certaines GMS également, qui ont de forts intérêts dans la région. Pour la RHD… Nous défendons le Manger français mais nous ne militons pas pour la fermeture des frontières. La France exporte 40 % de son lait et, en porc, nous manquons de certaines pièces, comme les jambons. Pour nous, le circuit court, c’est le Manger français. François Valy, FNSEA, en charge du dossier Manger français
Certains labels se sentent concurrencés
Huit pays européens ont suivi notre démarche et veulent l’appliquer chez eux. Ils sont sensibles à l’argument de l’emploi. Certaines régions, citadines ou dépourvues d’élevage, n’y voient pas d’intérêt. La défense des emplois bretons ou régionaux les laisse indifférents. Nous avons eu quelques soucis avec certains labels qui considèrent l’étiquetage du logo « Français » comme une concurrence. C’est pourtant complémentaire. Il faut être vigilant sur les demandes des collectivités. Certaines, comme en Île de France, veulent du bio dans les cantines. Les produits seront obligatoirement importés. Thomas Vivien, JA national, éleveur en 35
La démarche ne se traduit pas en actes d'achat
Nous avons mis en évidence le Manger français. Les consommateurs apprécient la démarche. Pour autant, cela ne se traduit pas en actes d’achat. Ils se disent prêts à acheter 100 % français pour défendre les emplois mais les ventes n’augmentent pas de manière significative. Nous devons encore travailler sur la communication autour du concept. L’application du décret sur l’origine au mois d’avril prochain va apporter un petit supplément, du moins on peut l’espérer. Concrètement, nous n’avons pas de problème de logistique pour nous approvisionner en local. La démarche Cœur de gamme vient d’être mise en place en viande bovine. Il s’agit d’un engagement pour la revalorisation des prix d’achat des animaux de race allaitante, qui a été signé entre la Fédération nationale bovine et Système U.Gwenaël Bersan, Système U, Malestroit
Une bonne démarche marketing envers les parents
Nous avons une cuisine sur la commune (950 repas par jour). Nous déléguons les achats des matières premières à OptiMarché, une société nantaise qui recense nos besoins et travaille conformément au code des marchés publics. Elle achète en France, car c’est notre volonté. Bien comprise et relayée par les parents d’élèves, parfois salariés de l’agroalimentaire. Leur offre de produits locaux s’étoffe. Le coût de revient du repas est de 5,12 € (cuisine ancienne) dont 1,07 € de matière. Le concept Manger français est une bonne démarche marketing car elle sensibilise les parents qui, ensuite, font leurs courses en GMS… Yves Bleunven, maire de Grand-Champ
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