grippe-aviaire-canard - Illustration Grippe aviaire : abattage, plan d’éradication,… vaccination ?

Grippe aviaire : abattage, plan d’éradication,… vaccination ?

Le ministère de l’Agriculture a annoncé le 4 janvier l’abattage de «tous les palmipèdes en parcours extérieurs» d’une zone incluant une partie des départements du Gers, des Landes et des Hautes-Pyrénées. Soit environ 800 000 animaux, selon l’interprofession foie gras.

Les palmipèdes élevés en bâtiments et les gallinacées ne sont pas concernés. Certains élevages de palmipèdes assurant l’intégralité du cycle de production ne seront pas soumis à cette obligation. L’opération sera suivie par un nettoyage et une désinfection des bâtiments et des parcours. Elle débutera le 5 janvier et se terminera le 20 janvier. Les abattages seront financés par l’État et les pertes liées à l’arrêt de production indemnisée, annonce le ministère.

Un plan d’éradication estimé à 80M€

L’interprofession du foie gras (Cifog) a apporté plusieurs précisions sur le plan d’éradication du virus H5N8. Le Cifog précise que les abattages seront suivis d’une période de vide sanitaire, estimée à trois mois. Ces abattages se dérouleront sur quatre sites « afin d’isoler la zone, de limiter les transports d’animaux et ainsi réduire les risques de propagation du virus ». L’interprofession estime que cette opération pourrait coûter 80 millions d’euros à la filière (qui s’ajoutent aux 500 millions d’euros du précédent plan de 2016).

Le Modef des Landes pointe «la multiplication des transports»

Le Modef des Landes estime que «le risque lié à la multiplication des transports – qui apparaissent comme vecteur principal de propagation (sic) – n’a pas été suffisamment pris au sérieux». Le syndicat estime par ailleurs que la conduite en bande unique, obligatoire depuis cet été, «n’est pas la panacée» et «génère d’autres fragilités en accroissant le flux de personnel sur les exploitations». Le Modef s’inquiète par ailleurs de l’accompagnement financier, notamment de l’indemnisation du manque à gagner lié au vide sanitaire. Le syndicat demande par ailleurs «d’engager une réflexion de fond sur l’avenir de la filière et notamment son industrialisation», en vue notamment de réduire les transports et limiter la concentration des animaux en filière longue pendant la période hivernale.

Xavier Beulin évoque la piste d’une vaccination des volatiles

Le président de la FNSEA Xavier Beulin est revenu, lors de ses vœux, sur ce nouvel épisode de grippe aviaire qui frappe le sud ouest de la France, mettant en avant «la faune sauvage» et non les éleveurs comme origine de l’épisode. «Malgré les dispositions extrêmement rigoureuses prises en 2016, nous n’arrivons pas à passer ces difficultés», constate-t-il. Et de proposer des pistes de travail : collaborer avec les pays du Nord de l’Europe, ou «réfléchir à une vaccination préventive» des volatiles. Convenant qu’il n’est pas un spécialiste de la question, il a mis en avant la présence en France «d’un grand laboratoire, Ceva Santé animale». Une société spécialisée dans les vaccins dont le groupe Avril est actionnaire depuis 2014.


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