L’élevage de Frédéric Trellu a totalisé 257 bovins en moyenne sur 2015. - Illustration 57 tonnes de viande vive à 1 UTH
L’élevage de Frédéric Trellu a totalisé 257 bovins en moyenne sur 2015.

57 tonnes de viande vive à 1 UTH

Un parcellaire groupé, une alimentation soignée et de nombreux équipements de contention permettent à Frédéric Trellu d’afficher une excellente productivité.

Installé à Landrévarzec (29), Frédéric Trellu gère un troupeau de 85 mères blondes d’Aquitaine en naisseur – engraisseur, sur une SAU de 93 ha (58 ha d’herbe, 20 ha de maïs ensilage, 15 ha de céréales). En moyenne sur 2015, l’élevage a totalisé 257 bovins, soit 152 UGB (1,8 UGB/vache) en moyenne. Ici, la performance prime, « avec 1 UTH produisant 57 à 58 tonnes de viande vive, alors que le référentiel breton affiche en moyenne 47-48 t pour 69 vaches suitées blondes. La production monte à environ 380 kg de viande vive/UGB, contre 354 kg dans le référentiel », a détaillé Raymond Barré, conseiller Chambre d’agriculture, lors d’une porte ouverte Innov’Action en juin dernier.

Le parcellaire groupé est une force, pour l’exploitation de l’herbe et le travail. Mis à part une parcelle de 6 ha à 2 km du siège, l’ensemble des terres est accessible aux animaux. Les stocks sont réalisés prioritairement avec du maïs ensilage.

Tous les mâles engraissés

L’alimentation et les croissances sont suivies. Côté reproduction, l’intervalle vêlage-vêlage des vaches est de 388 jours (392 j pour les primipares) et le taux de mortalité des veaux est maîtrisé à 2 %. Les naissances sont groupées d’octobre à avril, avec un âge au premier vêlage autour de 36 mois. La productivité du troupeau s’approche de un veau vivant par vache présente et par an.

Tous les mâles de l’élevage sont engraissés en taurillons (37 vendus en 2015 d’un poids de 458 kg de carcasse). Avec une ration composée de maïs ensilage, plus 2 kg de céréales et 2 kg de complémentaire azoté et du minéral avec bicarbonate, les taurillons affichent un GMQ de 1 400 g environ. « L’objectif est d’atteindre 480 kg de carcasse à 18 – 19 mois », chiffre Frédéric Trellu.

L’éleveur a choisi la Blonde d’Aquitaine car « c’est une race qui pèse, avec de la qualité. Les prix se sont malgré tout mieux tenus pour nos produits. » Avec huit autres éleveurs, Frédéric Trellu a développé un circuit de proximité sur le magasin Leclerc de Quimper, et vise une commercialisation de 15 à 20 de ses bêtes par an dans le rayon traditionnel. « Des femelles de conformation U, âgées de 4 à 8 ans. »

Des bâtiments pour tous

Sur l’exploitation, l’ensemble du cheptel est logé sous des bâtiments totalisant une surface couverte de 3 500 m2. Le bâtiment de 50 places pour les jeunes bovins (JB) a été mis en service en 2014. L’éleveur a tout réalisé en autoconstruction (maçonneries, bardages, pose des tubulaires), sauf la charpente.

Au final, le bâtiment lui est revenu à 60 000 €, ce qui représente 1 200 €/place contre 1 700 € en général pour ce type de bâtiment. Aujourd’hui, des aides à l’investissement pour les bâtiments sont possibles dans le cadre du PCAEA.

[caption id=”attachment_20920″ align=”aligncenter” width=”600″]L’installation extérieure de contention comprend  des parcs de tri, ainsi qu’un couloir et une cage  de contention réglables en largeur. L’installation extérieure de contention comprend des parcs de tri, ainsi qu’un couloir et une cage de contention réglables en largeur.[/caption]

Une contention bien pensée

Seul sur l’exploitation, Frédéric Trellu a installé de nombreux équipements de contention. Dans l’étable des vaches, des cornadis permettent les interventions ponctuelles ; des box de vêlages sont présents à différents endroits et une cage de contention est réservée aux vêlages. Ces derniers sont surveillés via une caméra. En 2015, l’éleveur a investi dans un parc de contention extérieur (marque Satène) qui sert aux vermifugations des broutards, à la pesée des JB et des vaches à l’engrais, de quai d’embarquement… « Tout le couloir et la cage de contention sont réglables en largeur. La porte est à serrage progressif : pas besoin de réglage. Des escaliers et des marches permettent de voir et d’intervenir au- dessus du couloir », apprécie l’éleveur.

Original, le parc est fixé au sol par vis et chevilles Spit (ou scellement chimique et tige filetée). Une méthode qui requiert toutefois une épaisseur minimale de 18/20 cm de béton. L’installation – en incluant les différents parcs de tri, les bétons, les tubulaires, la pesée – a coûté autour de 21 000 € HT.


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