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Distributeur automatique de lait et souplesse de travail

Dans les systèmes avec distributeur automatique de lait (Dal), l’œil de l’éleveur prime. Gilles Postic apprécie d’avoir moins de contraintes horaires qu’avec des cases.

Éleveur de veaux de boucherie à Tourc’h (29), Gilles Postic a fait le choix d’installer un distributeur automatique de lait (Dal) dans son nouveau bâtiment, mis en service récemment. La construction neuve est venue remplacer le bâtiment de type « chapelle » datant de 1971 qui a été démoli.

Plus de vigilance sur le sanitaire

[caption id=”attachment_21006″ align=”alignright” width=”321″]Dans le nouveau bâtiment, le Dal permet une programmation individuelle en 3 séquences par jour. Dans le nouveau bâtiment, le Dal permet une programmation individuelle en 3 séquences par jour.[/caption]

« Je fonctionnais déjà en Dal sur le tunnel de 120 places construit à côté. » Ce système, qui réclame une plus grande maîtrise sanitaire et un temps de travail plus important en début de lot, est devenu rare dans les élevages de veaux de boucherie, majoritairement en cases. « C’est vrai qu’au départ il faut habituer les veaux à boire à la tétine des stations, mais ensuite l’organisation du travail est plus souple. On n’a pas l’astreinte de la buvée matin et soir », a souligné l’éleveur lors d’une porte ouverte Innov’Action sur son exploitation en juin dernier.

Autre intérêt : « Pour la même surface, le système Dal offre plus de places, car je n’ai qu’un seul couloir de 85 cm de large le long des parcs. » Dans le nouveau bâtiment, le Dal (système Selfilac d’Asserva) permet une programmation individuelle en 3 séquences par jour. « Dans le tunnel de 120 places, les veaux ne sont par contre pas rationnés sur le lait, en libre-service. » Deux silos-poudre de 25 m3 chacun approvisionnent les Dal.

Lumière, ventilation et contention

[caption id=”attachment_21007″ align=”alignleft” width=”202″]Gilles Postic Gilles Postic[/caption]

Gilles Postic élève des veaux croisés qui tètent plus facilement. « Dans le nouveau bâtiment, la ventilation dynamique est complétée par de grandes entrées d’air équipées de volets roulants. » La salle d’engraissement est divisée en 6 parcs de 30 veaux, chacun étant équipé d’un poste de buvée et d’une auge en PVC de 5 m de long pour distribuer l’aliment solide. Entre deux parcs, des couloirs de 60 cm de large permettent la contention des veaux pour toutes les interventions.

La charpente est en bois, les murs en panneaux sandwich isolés. « Le bâtiment neuf peut accueillir 200 veaux, mais je n’en mets que 180 du fait de mon autorisation ICPE à 300 places en tout (120 veaux sont élevés dans le tunnel à côté). » Le coût total, incluant la déconstruction de l’ancien bâtiment, revient à 1 502 €/ place pour 180 places et 1 352 € / place pour 200 places. Avec un Dal, les coûts sont répartis différemment : la partie « parcs » est moins onéreuse en collectif, mais l’automate de distribution est plus cher (52500 €). Dans le cadre du PCAEA, l’éleveur a obtenu une subvention de 42 000 €, soit 233 €/place.

Achats et débouchés locaux

Depuis 2005, Gilles Postic travaille en partenariat avec Icom Ouest (basé à Tréflaouénan). Cette entreprise achète des veaux croisés locaux (Finistère et Côtes d’Armor) qui arrivent à 55 kg environ. Sur 140 jours d’engraissement, les veaux sont nourris avec 280 kg de poudre contenant 35 % de PLE (poudre de lait écrémé), et 75 kg d’aliment solide, majoritairement constitué de
céréales. « L’objectif est de 135 – 140 kg de carcasse, mais ils peuvent être plus légers ou plus lourds selon la demande », explique l’éleveur. Les veaux partent dans des abattoirs bretons, puis sont commercialisés dans des points de ventes locaux (boucheries…).


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