glyphosate - Illustration Glyphosate : “le feuilleton se transforme en tragédie”

Glyphosate : “le feuilleton se transforme en tragédie”

La Coordination Rurale et l’Organisation des producteurs de grains (OPG) appellent François Hollande et Manuel Valls à intervenir auprès de la Commission européenne pour qu’elle exploite les résultats des agences scientifiques et décide pragmatiquement de l’avenir de l’utilisation du glyphosate hors des débats purement idéologiques.

Communiqué de la Coordination Rurale du 7 juin 2016

Des agences scientifiques aux conclusions nuancées

La Coordination Rurale soutient la proposition de la Commission européenne de prolonger de 18 mois l’autorisation de ce produit en attendant une étude complémentaire de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA).

Le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le glyphosate comme cancérogène probable, estimant in fine que « l’ensemble de la littérature scientifique examinée ne permet pas de conclure à une totale certitude à sa cancérogénicité ».

L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a démenti cette nocivité. Quant à l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), elle module les propos du CIRC en indiquant la possible nocivité d’un co-formulant (tallow amine) de certaines compositions commerciales du glyphosate. Cette agence propose de restreindre uniquement l’usage de ces produits.

Des positions idéologiques insupportables

La ministre française de l’Écologie n’a pas voté la proposition de la Commission. La CR et l’OPG estiment insupportable sa posture politico-démagogue qui ne repose sur aucune base scientifique et qui engage officiellement, de manière inacceptable, l’Etat français.

Utilisé à faible dose, cet herbicide constitue pourtant la base des techniques de cultures sur couvert végétal telles que préconisées par l’agroécologie. Certains donneurs de leçons prétendront que des destructions mécaniques pourront remplacer des désherbages totaux : c’est de l’illusion, tout comme la substitution des néonicotinoïdes sur cultures d’automne par des insecticides pyréthrines.

Dans l’immédiat, le retrait du glyphosate serait d’un grand préjudice auprès des agriculteurs car il n’existe aucune solution satisfaisante pour sa substitution, aussi bien techniquement qu’économiquement.

Source : CP CR


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article