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Des cours français à la traîne

À l’inverse de l’Allemagne et de l’Italie où la production recule, les sorties sont stables en France.

Pour les jeunes bovins (JB), « les prix français sont à la traîne sur l’échiquier européen » annonce l’Institut de l’élevage (Idele) dans le Tendances Lait et viande de janvier, malgré des exportations en hausse vers l’Allemagne et l’Italie. Les cotations françaises des JB U et R se situaient ainsi en toute fin d’année sous leurs niveaux des années précédentes (-1 % /2014 et -4 % /2013), à respectivement 3,94 € et 3,80 €/kg de carcasse. Celle du JB O, à 3,33 €/kg, dépassait de 5 % son faible niveau de 2014.

Le prix allemand est repassé au-dessus de la cotation française qui se maintient tant bien que mal. Non seulement la consommation reste particulièrement dynamique en Allemagne, mais la production, comme en Italie, continue de s’éroder, contrairement à la production française. Ce niveau élevé des exportations vers l’Allemagne pourrait perdurer en 2016. En effet, la production était déjà à la peine en fin d’année du fait d’une diminution de l’engraissement dans le pays. Et « les experts prévoient une poursuite de l’érosion de l’engraissement […], soit une nouvelle baisse de sorties de JB en 2016 », continue l’Idele.

En Italie, la demande reste « atone » et « le nombre de mâles de 1 à 2 ans présents dans les bâtiments d’engraissement au 31 décembre 2015 était en retrait de 4 % », selon l’Idele. Les exportateurs sont en outre pénalisés par le recul des ventes vers la Grèce. La concurrence se fait plus dure sur ce marché, où la France fournissait historiquement plus de 50 % des volumes. Les Pays de l’Est, l’Espagne, l’Autriche, l’Italie ont réussi à accroître leurs ventes, condamnant les abatteurs français à valoriser davantage d’avants de jeunes bovins sur le marché hexagonal à travers la transformation.


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