machinisme-cultibutte-vibroplanche - Illustration Mathieu fabrique lui-même son cultibutte

Mathieu fabrique lui-même son cultibutte

L’atelier paysan organise des formations à destination des agriculteurs en autoconstruction de matériel.

Construire soi-même ses outils de travail du sol, c’est possible. L’atelier paysan, société coopérative d’intérêt collectif, propose à ses stagiaires une formation qui leur permet de réaliser de nombreux outils de travail du sol. « L’objectif est de faire gagner en autonomie les fermes maraîchères. L’utilisateur se réapproprie l’outil, afin de pouvoir l’adapter à ses pratiques. Le paysan choisit de travailler ses terres d’une certaine façon et adapte son outil, ce n’est pas l’outil qui impose le travail à réaliser », explique Vincent Bratzlawsky, technicien formateur autoconstruction sur l’antenne Grand Ouest.

[caption id=”attachment_2834″ align=”aligncenter” width=”300″]Le triangle d’attelage fait gagner à son utilisateur un temps précieux Le triangle d’attelage fait gagner à son utilisateur un temps précieux.[/caption]

Travail en planches permanentes

Les multiples capacités techniques détenues par le formateur offrent une vision globale du travail du sol. « Les planches permanentes sont basées sur un principe simple : je ne cultive pas où je roule et je ne roule pas où je cultive. Le décompactage par passage d’outil profond est ainsi évité. Autre point de cette technique : abonner au maximum l’utilisation d’outils rotatifs. La structure du sol est de cette façon préservée. Pour travailler convenablement la terre, le cultibutte a été mis au point par Joseph Templier. Il s’agit d’un outil avec des dents de cultivateur muni de disques déflecteurs pour ne pas projeter la terre hors de la planche ».

Triangle révolutionnaire

La panoplie proposée par l’atelier comporte de nombreuses machines, comme le cultibutte, le vibroplanche, des dérouleuses à plastiques… et le triangle d’attelage. Composé d’une partie mâle attelée au tracteur et d’une partie femelle soudée à l’outil, il permet d’atteler rapidement et en toute sécurité. « L’attelage par triangle combine les avantages de gain de temps, de confort, de sécurité. L’opérateur n’a plus la contrainte d’attelage et peut intervenir rapidement pour profiter d’une fenêtre météo favorable », conclut Vincent Bratzlawsky.

Le catalogue d’autoconstruction de l’atelier paysan s’étoffe de plus en plus, afin de répondre aux demandes des producteurs. « L’agriculteur nous présente son cahier des charges, la problématique rencontrée. Nous travaillons sur l’agronomie, comme les cultures sous couvert végétal. Dans ce cas, il nous faut développer un rolo faca capable de passer sur une butte dans les cas d’une culture en planches permanentes, et non sur un sol plan. Des essais ont lieu sur des semis en direct, ou sur des semis de courge ou de salade avec un strip-till adapté ». Organiser ses parcelles Mathieu Tanguy participe à cette semaine de formation dans les locaux de la maison familiale d’Elliant. Installé à Caudan en novembre 2013 en maraîchage biologique, il a bénéficié du prêt d’outil de l’atelier paysan. « J’ai opté pour le travail en planches permanentes pour organiser ma parcelle. Sur un carré de culture, je peux délimiter 20 planches. Lors de la récolte d’une variété de légume, je peux travailler cette partie sans toucher aux autres planches. J’apprécie également l’effet des outils à dents qui ne bouleversent pas la structure du sol », note le producteur, qui ajoute « J’aime le fait de bien connaître mon outil puisque je l’ai fabriqué, et je gagne en autonomie en cas de casse. Les modifications sont possibles pour l’adapter à mon système de production ». Fanch Paranthoën

Recherche de fonds

L’atelier paysan recherche des fonds pour financer un nouveau camion. La demande d’intervention étant croissante à la ferme, une campagne de financement participatif a été mise en place. Pour faire un don, rendez-vous sur https://bluebees.fr/fr/project/ 164-agro-ecologie


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