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Mesurer la puissance de son tracteur

Il peut s’avérer intéressant de connaître la puissance réelle délivrée par le moteur de son tracteur. Un banc de diagnostic était présent sur le Nord du département.

La fédération des Cuma 29 organisait la semaine dernière avec l’association Aile des mesures de puissance des tracteurs agricoles. Le but de ces journées : mesurer la puissance à la prise de force pour en déduire la puissance du tracteur, afin de travailler en bonne intelligence. Optimiser l’utilisation de l’engin tout en limitant la consommation de carburant est essentiel. « Le banc de puissance donne des informations précieuses, notamment la consommation spécifique. Il s’agit de la consommation en grammes du moteur pour délivrer 1 kWh. Sur ce New Holland T7.200, la valeur spécifique est estimée à 220 grammes, ce qui est très performant », explique Boris Moal, de la Cuma 29. Le tracteur en question appartient à la Cuma du Frout de Taulé. « Nous souhaitons savoir si nos habitudes de travail sont optimales selon les outils utilisés. Deux tracteurs New Holland, de modèle identique, sont testés aujourd’hui », confie Goulven Le Goff, chauffeur de la Cuma.

Monter le régime moteur

Pour calculer la meilleure plage de régime moteur, le banc mesure la consommation à 1 200 tours par minute, puis augmente la vitesse de régime jusqu’à 2 220 tours. Le logiciel sort alors des courbes conjuguant consommation et régime moteur. « Quand on augmente le régime moteur, la puissance chute et la consommation augmente. Ici, la puissance maximale est atteinte entre 1 700 et 1 900 tours par minute, car la consommation de carburant reste la même. En comparaison, le deuxième tracteur testé de la Cuma est destiné plutôt à des travaux de labour, alors que le premier réalise en général les semis et effectue plus de route. Pas de différences significatives entre les deux modèles, avec peut-être une consommation légèrement supérieure pour le second modèle, mais avec peu de conséquences. Les outils de travail du sol ou de semis utilisés en Cuma sont bien souvent adaptés à la puissance du tracteur, ce qui engendre peu de différences par rapport aux données constructeur », estime Boris Moal.

L’association Aile

L’Association d’initiatives locales pour l’énergie et l’environnement (Aile) se joignait à la fédération des Cuma 29 pour organiser la semaine de mesure de puissance. Après acquisition de ce banc de d’essai diagnostic automatique, cette association sillonne le Grand Ouest pour mettre à disposition le service. « Àl’année, nous mesurons les performances d’environ 700 tracteurs entre la Bretagne, les Pays-de-La-Loire et la Normandie », note Jordan Courtillon, technicien machinisme chargé des diagnostics de moteurs de tracteur pour Aile.

Pourquoi passer au banc ?

Différentes raisons poussent à mesurer la puissance du moteur. « Après un achat d’occasion, l’utilisateur aime contrôler la puissance affichée. Les Cuma sont également utilisatrices du service pour valoriser au mieux l’outil attelé au tracteur. D’autres estiment que leur consommation est trop élevée et choisissent le passage au banc pour vérifier les anomalies éventuelles. Enfin, certains préfèrent cette mesure avant une vente pour certifier au futur acheteur les performances de l’engin », commente l’animateur. 35 tracteurs ont été testés lors de la semaine. Après cette campagne dans le Nord-Finistère, une autre semaine est programmée pour la partie sud du département la semaine du 19 au 23 janvier prochain. Fanch Paranthoën


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