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La boucle électronique est une norme industrielle

En Bretagne, la Confédération paysanne a mené une action symbolique en bloquant l’usine Allflex à Vitré (35) où sont fabriquées les boucles électroniques.

Plus de 100 personnes venues de Bretagne et Pays-de-la-Loire étaient présentes à Vitré (35) mercredi dernier pour manifester contre l’industrialisation de l’élevage, et le bouclage électronique en particulier. Organisée par le Collectif « Faut pas pousser », cette manifestation s’inscrivait dans la journée de mobilisation nationale à l’appel de la Confédération Paysanne. « On élimine les petits et moyens élevages sous l’accumulation de contraintes et d’obligations qui visent à concentrer les moyens de production », pensent les responsables du syndicat.

Rien ne bouge

« Chaque année, de nombreux éleveurs sont sanctionnés parce qu’ils refusent d’équiper leurs chèvres et moutons de boucles électroniques, et de gérer leurs troupeaux par ordinateur, avec une double peine : suspension des primes couplées Pac et pénalités », précise Jean-Marc Thomas, secrétaire général de la Confédération paysanne Bretagne. Et d’ajouter : « Depuis longtemps, nous interpellons l’administration régionale et le ministère sur cette problématique. Mais rien ne bouge. Seul le ministre de l’Agriculture peut faire évoluer cette réglementation européenne qui n’est obligatoire que dans certains pays. Nous demandons qu’elle ne s’applique qu’au-delà d’un certain seuil. »

Les manifestants sont favorables aux exigences de traçabilité, permises par les boucles standards et le registre d’élevage. « L’identification électronique peut se justifier dans les grands troupeaux. Mais elle n’apporte rien de plus dans nos élevages de plus petite taille. Nous refusons cette norme industrielle. »

Participer aux sanctions

Pour cette action « coup de poing » à Vitré, les manifestants sont allés bloquer l’usine Allflex, fabricant des puces électroniques, et ont rencontré les responsables. « Ils nous semblent être les seuls bénéficiaires de cette loi. Nous réclamons leur participation au dédommagement des éleveurs sanctionnés pour avoir refusé l’identification électronique. »

Des actions étaient également organisées à Privas en Ardèche et à Cahors dans le Lot. La Confédération paysanne demande que les règles soient adaptées à la diversité des pratiques agricoles, dans le respect du savoir-faire des paysans. « Nous refusons la transformation de nos fermes en usines, de nos bêtes en machines, et des paysans que nous sommes en techniciens d’une agriculture industrialisée. » Agnès Cussonneau


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