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Taurillons : difficile mise en marché

L’automne est traditionnellement synonyme de hausse des cours français des taurillons. Pas cette année. Tour d’horizon avec l’Institut de l’élevage.

Les cotations des taurillons laitiers affichent des baisses marquées. La cotation JB O a perdu 10 ct/kg en octobre (- 14 % / 2013). Dans les élevages, le stock d’animaux âgés de 1 à 2 ans est important (+ 5 %). Les abattages sont ainsi restés orientés à la hausse : + 9 % / 2013 sur les 5 semaines s’achevant le 25 octobre.

En allaitant, le Groupe économie du bétail (GEB) de l’Institut de l’élevage parle de stagnation des prix en octobre après un recul de 10 ct en septembre. Selon les classes, les cours sont inférieurs de 5-6 % par rapport à 2013. La baisse des naissances allaitantes en 2012 affecte les effectifs actuels de taurillons présents dans les ateliers d’engraissement français (21 000 animaux de moins en septembre). Le recul des abattages observé en début d’automne est cependant partiellement compensé par un alourdissement des carcasses (+ 4 kg), dû à un rééquilibrage des coûts alimentaires et à l’attentisme des éleveurs face à la dégradation du marché.

Le JB polonais en force

Les effectifs de mâles de 1 à 2 ans dans les exploitations polonaises sont toujours en hausse. « Le secteur de l’engraissement se structure et absorbe une quantité croissante de veaux laitiers autrefois exportés », observe l’Institut de l’élevage dans sa note de conjoncture de novembre. Les abattages, nourris par le maintien d’un taux de réforme élevé pour les vaches laitières, continuent leur progression : + 7 % sur la seconde moitié de l’année après une augmentation de + 18 % sur le premier semestre. Faute de pouvoir s’écouler sur la Russie et la Turquie, le JB O polonais a perdu 15 ct en un mois pour tomber à 2,80 €/kg de carcasse fin octobre.

Sur le premier semestre, les exportations ont reculé de 7 % / 2013. La baisse des envois vers l’Italie s’est accentuée à la fin de l’été. La demande italienne descend en gamme : le haché progresse au détriment du piécé ; les importations de viande low cost prennent une importance croissante, entre autres en provenance de Pologne (+ 6 % / 2013) et des pays tiers (+ 25 %).

Sur la Grèce, les exportations s’inscrivent toujours dans une tendance baissière de 10 % depuis le début de l’année. Petite note optimiste dans ce concert morose : les exportations vers l’Allemagne ont affiché un léger rebond (+ 1 %) après plusieurs mois de recul marqués. La baisse de tarif consentie par les exportateurs s’est toutefois limitée à 3 % sur les 8 premiers mois de l’année.


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