Après le coup de massue de la semaine passée, avec la découverte d’un cas de Dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en Lombardie, puis en Savoie, « de nombreux opérateurs se sont mis en retrait pour évaluer les conséquences sanitaires et commerciales de cette maladie classée A », analyse Laurent Chupin, Acti Ouest. « Tout n’est pas à l’arrêt, mais le report des mises en place vers d’autres régions d’Italie ou vers l’Espagne se traduit par une pression généralisée sur les prix ». Moins 0,40 à 0,50 €/kg La Lombardie, région clé de l’engraissement italien, voit son activité perturbée. Les opérateurs concernés ont réorienté leurs envois, ce qui a contribué à un repli sur les cadrans exportateurs. « Les prix reculent de 0,40 à 0,50 €/kg vif selon les marchés, dans un contexte déjà tendu par la sécheresse ». Les engraisseurs, italiens comme français, marquent une pause dans leurs achats, anticipant une baisse de la disponibilité fourragère, notamment du maïs, en l’absence d’irrigation. Ne pas céder à la panique Cette tendance rejaillit sur le marché intérieur, « avec une baisse plus marquée sur les broutards lourds, les taurillons et les femelles de fort poids », observe encore Laurent Chupin. « Les sujets légers et les bonnes femelles de moins de 350 kg résistent mieux, soutenus par des débouchés encore actifs dans les zones non réglementées ». Mais globalement, le tri se durcit, les tarifs deviennent plus incertains, et les animaux hors standard sont davantage pénalisés. La sécheresse, déjà bien présente dans plusieurs bassins, incite certains naisseurs à écouler plus tôt leurs animaux, par précaution ou nécessité. Ces ventes anticipées amplifient les volumes sur un marché désorganisé, sans réelle référence tarifaire. Objectif : contenir la maladie Les services vétérinaires ont réagi en activant les protocoles habituels : abattage des foyers, périmètre de protection…

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