Ils seront payés au juste prix

Une trentaine de livreurs chez Sodiaal travailleront avec la coopérative « C’est qui le patron ». Dans l’immédiat, 25% de leur lait sera payé à 540 €/1 000 litres. En attendant mieux.

groupe de personnes - Illustration Ils seront payés au juste prix
Les 28 producteurs de Sodiaal engagés dans la démarche se sont réunis, le temps d’un repas, chez Pascal Avenier, au Val d’Oust, avec les responsables de C’est qui le patron.

La coopérative de consommateurs « C’est qui le patron » voulait étoffer sa gamme de produits en incluant de l’emmental. Sollicitée, la coopérative Sodiaal lui a répondu favorablement. 28 producteurs volontaires, de la région de Malestroit où se situe la laiterie, vont produire selon un cahier des charges bien défini. À savoir, un lait produit sans alimentation OGM, avec 4 mois minimum de pâturage dans l’année. En contrepartie, ces éleveurs percevront, dès ce mois de juillet, 540 €/1 000 litres sur 25% de leur production. Dans trois ans, le complément protéique devra être d’origine française.70 % des consommateurs peuvent payer plus« Le prix a été évalué en discutant avec les producteurs, en s’aidant d’indicateurs sur le coût de production, validé par un vote de consommateurs », indiquent les responsables de la coopérative C’est qui le patron.Consommateur adhérent Vannetais, Rodolphe achète des produits estampillés « C’est qui le patron » depuis la crise Covid. « Un consommateur moyen consomme près de 50 litres de lait liquide par an. 8 centimes de plus par litre pour le producteur équivalent à 4 € supplémentaires, dans l’année. Je pense que ce n’est pas excessif et ça permet à l’éleveur de vivre mieux de son métier. Je trouve que la démarche est intéressante : plutôt que de rêver à un monde meilleur, on agit pour qu’il le soit réellement ». Nicolas Chabanne, qui a initié la démarche en 2016, abonde : « Les grandes enseignes de la distribution laissent entendre que les Français ne peuvent pas payer plus. C’est faux, 70% des consommateurs peuvent le faire et sont souvent d’accord de le faire à condition de leur expliquer pourquoi ».Augmenter le nombre d’adhérentsMathieu, jeune éleveur à Plumelec, entend continuer à produire ses 600 000 litres en faisant pâturer ses vaches montbéliardes : « C’est un…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article