L’Aubrac choisie pour sa simplicité

À la tête d’un troupeau en race Aubrac, Michelle et Stéphane Guillou augmentent petit à petit le nombre de mères. Un projet de rénovation du bâtiment est aussi en cours.

Des vaches Aubrac dans un champ - Illustration L’Aubrac choisie pour sa simplicité
Le troupeau est exclusivement nourri à l'herbe. | © Paysan Breton – F. Paranthoën

Tout a commencé en 2017 pour Stéphane et Michelle Guillou avec l’achat de quelques vaches pour occuper 9 ha. Puis des terres se libèrent à côté de chez eux, avec un bâtiment de disponible. Le couple de Saint-Thurien (29) agrandit l’élevage en race Aubrac, avec un objectif d’atteindre 25 mères quand les travaux de rénovation du bâtiment seront terminés. À la Ferme Sanidine, ce sont désormais 32 ha de prairies permanentes et 17 ha de prairies temporaires qui servent à l’alimentation des bovins. « Nous apportons simplement un peu de complément pour les mères qui vont vêler, 10 jours avant la mise bas », témoignent les éleveurs, lors d’une journée de rencontre organisée par l’association de la race dont le berceau se situe autour de l’Aveyron.

Sur la ferme, 3 périodes de vêlage se distinguent : en fin d’été, en début d’année et au printemps. L’âge au 1er vêlage est de 34 mois, l’IVV est ici de 411 jours, il n’y a eu aucune perte de veau l’an passé. Côté alimentation, « le chargement est très faible car l’élevage n’est pas encore en rythme de croisière », note Hélène Chancerelle, conseillère viande bovine à la Chambre d’agriculture. Ce chargement, de 0,7 UGB/ha SFP est synonyme de faibles rotations sur les parcelles d’herbe : « Il y a du fourrage ». Un des objectifs du couple est de préserver au maximum les prairies permanentes, qui « jouent un rôle essentiel dans la conservation des espèces végétales et animales avec une flore plus diversifiée ». Côté taux de renouvellement et là aussi pour accroître plus rapidement le cheptel, toutes les génisses sont gardées, ce taux est de 28 %. « Avoir un taux élevé sert aussi à ne pas garder trop de vieilles vaches, moins bien valorisées », rappelle la conseillère.

Rustique et docile

« C’est une race rustique, peu onéreuse en finition avec une très belle qualité de viande. Elle est docile, sans problèmes particuliers de vêlage et de reproduction », résume Emmanuel Vincent, président de l’association Aubrac de Bretagne, créée en 2019. L’éleveur pratique lui-même la méthode dite Souvignet, « systématiquement réalisée chez les éleveurs aveyronnais pour participer à des concours ». En résumé, le principe de cette méthode de dressage est d’habituer le jeune animal au port du licol avant son sevrage. La région Bretagne compte 1 100 mères, réparties sur les 4 départements ; cette population est en progression.

Fanch Paranthoën

Du plan à la maquette

Avec l’appui de la MSA, les éleveurs ont réfléchi à la contention et à l’organisation de leur futur bâtiment. Michelle et Stéphane Guillou ont travaillé avec leur conseiller sur « une maquette, avec des barrières, des vaches, des passages d’homme, un tracteur… afin de simuler l’activité. L’idée est de se rendre compte des aspects sécurité et facilité de travail », explique Aline Bournot, du pôle préventions des risques professionnels à la MSA d’Armorique.


Tags :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article