Nolwenn Renault, 23 ans, vient de terminer sa 2e saison de battage. Depuis trois ans, elle est « chauffeure mécanicienne » à la Cuma de Plurien. Elle a toujours été attirée par la conduite et les machines. Enfant, chez son grand-père éleveur de porc à Plestan, elle ne ratait jamais un chantier. « Très jeune, je passais la charrue ou le canadien sur la ferme laitière de mon père à Ploubalay. » Aussitôt après la 3e, elle a donc filé à la MFR de Montauban-de-Bretagne (35) pour obtenir un Bac pro Agro-équipement.
Apprentie avant le CDI
Avant d’être embauchée à la Cuma, elle avait effectué un an d’apprentissage dans le cadre de son Certificat de qualification professionnelle Conducteur d’agroéquipement (ex-OHQCEA). Pour elle, l’occasion de constater la « bonne ambiance » qui règne dans l’équipe de 13 salariés. Pour ses employeurs, un temps d’alternance qui a servi « un peu de période d’essai » pour évaluer sa motivation. « Au départ, on commence par des activités de transport, de broyage, de pressage de paille, de labour… Puis, peu à peu, on prend en charge des opérations plus exigeantes : semis, fauche, ensilage, moisson… » Seule dans sa cabine, la musique à la radio « selon l’humeur » en fond sonore, elle ne voit « jamais le temps passer. »
Hiver à l’atelier
Après les pics de travail des ensilages, moissons et semis, Nolwenn Renault s’apprête à passer l’hiver à l’atelier. « Conduire, tout le monde peut le faire. La mécanique, c’est une autre histoire. On en apprend tous les jours, un peu à l’école mais surtout beaucoup sur le tas avec les collègues. » De bons moments à partager en équipe en échangeant « des anecdotes » sur sa saison en attendant l’heure de reprendre le volant à l’approche du printemps. « C’est mon truc. Je me vois conduire quelques années avant peut-être de m’installer. »
Toma Dagorn