Adapter le travail à la féminisation du métier

Les jeunes agricultrices s’organisent pour casser les stéréotypes et pouvoir réaliser l’ensemble des travaux sur les exploitations, dans de bonnes conditions.

19742.hr - Illustration Adapter le travail à la féminisation du métier

Un projet mené par l’Idele en 2023 (Paysan Breton du 29 mars 2024) montre que la répartition des tâches reste genrée dans le milieu agricole. Elle est systématique dans le travail en équipe ; les hommes privilégient le travail d’extérieur, visible. Les tâches administratives, vues comme une corvée, sont l’affaire des femmes. Les jeunes installées entendent prendre leur place et sont souvent à l’origine des changements dans les Gaec : communication entre associés, ergonomie, réorganisation du travail sur la ferme. Préconisations de la MSA Ewana Gaumé, installée avec son compagnon à Bignan en grandes cultures, témoignait lors de l’assemblée générale du Civam 56. « Nous avons travaillé sur le port de charges (pommes de terre, farines…), le conditionnement, le transport, mais aussi sur le réglage des sièges de tracteurs car nous réalisons tous les travaux, de la préparation des semis à la moisson. Nous avons bénéficié des préconisations de la MSA ; leur avis est intéressant, même si le matériel et les adaptations sont parfois trop onéreux  ». L’agricultrice a également suivi une formation à la contention des bovins pour se faciliter le travail avec le troupeau. Port de charges en élevage D’autres jeunes agricultrices, participantes au débat, ont pointé la difficulté de transporter le lait aux veaux. « Avant de s’intéresser aux brouettes, il faut bétonner les abords (transport et lavage facilités) ». L’une d’entre elles a adopté la technique des vaches nourrices. « Je n’ai pas la force de mon père, qui m’a transmis l’exploitation. J’ai aussi modifié le jeu de barrières, trop lourdes pour moi ». Les silos d’ensilage peuvent poser problème : « Quand il faut monter dessus et déplacer le maerl… ». L’attelage de certains matériels n’est pas toujours évident : « Quand je vais à la Cuma, je m’assure qu’il y ait quelqu’un pour m’aider  ». Cette dépendance peut parfois créer un sentiment de moindre reconnaissance. Les tronçonneuses,…

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