L’exemple du porc en Corse face au risque de la peste porcine africaine

15124.hr - Illustration L’exemple du porc en Corse face au risque de la peste porcine africaine
François Casabianca, zootechnicien à l’Inrae, et François Charrier, agronome à l’Inrae.

Les spécificités de l’élevage porcin corse et la complexité d’une application stricte de l’arrêté de mise aux normes pour éviter une contamination à la peste porcine africaine ont ouvert la voie à des alternatives qui pourraient donner des idées à certains modèles d’élevages avicoles plein air concernant la gestion du risque influenza aviaire. « Que dit-on aujourd’hui aux agriculteurs qui veulent s’installer en production de volailles ou de porc plein air ? », interroge une représentante de la Confédération paysanne lors de l’assemblée générale du syndicat des Côtes d’Armor qui s’est déroulée le 2 mars à Saint-Bihy. Hasard de calendrier ou signe de contestation en lien avec les mesures de claustration des volailles face au risque influenza aviaire, la commune choisie pour cette assemblée générale se situe au cœur d’une zone de protection influenza, c’est-à-dire dans la zone située à 3 km autour d’un élevage infecté et dépeuplé. La double clôture ne peut pas être installée partout La Confédération paysanne avait invité 3 ingénieurs de l’Inrae venus de Corse pour parler de l’expérimentation collective menée sur l’île suite au cas de Peste porcine africaine (PPA) détecté en Belgique en 2018. Ce cas avait déclenché un arrêté ministériel pour une mise aux normes de tous les élevages porcins français. « L’arrêté spécifiait que les élevages porcins en plein air devaient installer un système de double clôture, une extérieure de type grillagée sur poteaux fixes et une intérieure de type grillagée ou électrifiée, sur tout le parcours pour éviter les interactions entre les porcs et les sangliers. Nous avons dû rappeler à l’administration les spécificités de l’élevage de porc en Corse avec des parcours parfois classés en zone publique, d’autres n’appartenant pas forcément à l’éleveur rendant impossible l’installation de matériel dessus », témoigne François Casabianca, zootechnicien à l’Inrae. Une saisine de l’Anses, demandée par la DGAL, a…

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