- Illustration Intervenir plus tôt grâce au système sans tonne
Patrice, Alexis et Pierre Étienne Émery ont entièrement remis à neuf la rampe du système sans tonne.

Intervenir plus tôt grâce au système sans tonne

L’ETA Émery s’est équipée d’un système d’épandage sans tonne pour ne pas marquer les parcelles et pour intervenir plus tôt dans les champs.

« L’épandage sans tonne est une très bonne solution pour rentrer tôt dans les champs de céréales. L’an passé, les conditions étaient délicates pour intervenir, on approchait le stade épi 1 cm rapidement. Après le 3 février, les chantiers se sont arrêtés 3 semaines. Avec le système sans tonne, nous aurions pu passer dans les champs », estime Patrice Émery, gérant d’une ETA à Saint-Hernin. Pour cette nouvelle campagne, l’entreprise a investi dans une rampe, des pompes et des tuyaux pour pouvoir épandre la matière organique plus tôt dans la saison. « Si on n’apporte pas de bonne heure, ce n’est pas efficace. Aujourd’hui les céréales sont développées, il va falloir y aller. C’est aussi un moyen de bien valoriser les effluents quand le prix de l’azote s’envole ». Au total en comptant le tracteur et la rampe, la masse au champ n’est que de 9 t, sans commune mesure avec un épandage à la tonne classique. Le tracteur utilisé pour cet épandage sans tonne est chaussé de pneus de 900 mm de large, gonflés à 0,8 bar. Un équipement nécessaire pour préserver la structure des sols après les fortes précipitations hivernales. « Depuis le 15 novembre, nous avons enregistré 500 mm de pluie, et près de 250 mm depuis seulement 15 jours », chiffre l’entrepreneur.

[caption id=”attachment_75574″ align=”aligncenter” width=”720″] Le tracteur est chaussé en pneus de 900 mm pour éviter le tassement.[/caption]

2 km de tuyau

« Les tonnes à lisier nous serviront aux transferts, ou pour transporter les liquides qui n’ont que peu de valeur ». Concrètement, le système sans tonne pourra épandre à une distance maximale de 2 km quand il sera branché directement sur la fosse de stockage. Au-delà de cette distance, la rampe sera alimentée par un caisson au champ. « Au maximum, nous allons pouvoir avoir un débit de chantier de 200 m3 épandus à l’heure ». La rampe à pendillards actuelle de 15 m pourra par la suite évoluer, l’entreprise prévoit de la remplacer si besoin par un autre modèle de 24 ou de 30 m.

Soulager les salariés

Les calendriers des travaux des champs se chevauchent en fin d’hiver et au début de printemps, entre les épandages, les préparations de terre et les futurs semis de maïs… C’est pourquoi l’ETA Émery a aussi pensé à la fonctionnalité du système sans tonne. « La pompe s’amorce seule, un compresseur vient chasser le lisier restant dans les tuyaux en fin d’épandage. Ainsi, il n’y a pas de coulures, les tuyaux sont beaucoup moins lourds ». Le procédé sans tonne vient enfin soulager l’automoteur Ploeger déjà présent à l’entreprise, et qui sera désormais privilégié pour les parcelles en dessous de 4 ha.


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