Place à la mise en œuvre de la Pac

 - Illustration Place à la mise en œuvre de la Pac
Dernier plan à recevoir le feu vert de Bruxelles : celui des Pays-Bas auquel a été réservé un sort particulier. Le commissaire européen à l’Agriculture, Janusz Wojciechowski, a demandé qu’il soit examiné par le collège des commissaires. S'il répond aux exigences de la Commission européenne, Janusz Wojciechowski a voulu en faire un exemple du traitement inéquitable entre États membres. Selon lui, le modèle agricole néerlandais reste « très intensif en pesticides, gaz à effet de serre, et énergie » alors que des efforts environnementaux importants sont demandés à des pays, d’Europe, de l’Est notamment, dont l’agriculture est beaucoup moins intensive.

Après une année 2022 consacrée à la finalisation des plans stratégiques de la Pac, les nouvelles règles vont pouvoir entrer en vigueur le 1er janvier. Non sans mal, et dans l’urgence, la Commission européenne a validé l’intégralité des 28 plans stratégiques* de la nouvelle Pac qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023. Au total, les plans stratégiques de cette nouvelle Pac bénéficieront d’un budget de 264 Md € de fonds européens qui pourront être complétés par des financements nationaux complémentaires portant ce budget total à 307 Md € pour la période 2023-2027. D’autres programmes relevant aussi des compétences de la Pac mais en dehors des plans stratégiques apportent un financement supplémentaire de 6 Md €. Petites exploitations et environnement Le commissaire dresse un panorama des objectifs auxquels devrait, selon lui, répondre la Pac dans les prochaines années. Sans surprise – c’est depuis sa prise de fonction une question centrale – il espère que les mesures mises en place dans les États membres permettront de ralentir la diminution du nombre d’exploitations agricoles dans l’UE. Ainsi, plus de 10 % de l’aide directe, soit 4 milliards d’euros par an et 20 milliards d’euros sur une période de cinq ans, seront affectés au paiement redistributif qui relève les niveaux de soutien à l’hectare pour les petites et moyennes exploitations. De plus, un total de 8,5 milliards d’euros sera alloué pour soutenir les jeunes agriculteurs et le renouvellement des générations. « Les États membres ont prévu beaucoup plus d’argent pour cette priorité que ne l’exigeait le règlement », se félicite-t-il. Du côté de l’environnement, 90 % de terres agricoles de l’UE bénéficiant d’un soutien à la surface seront soumises à des exigences de conditionnalité environnementale. Quelque 32 % des aides, soit près de 100 milliards d’euros, seront consacrés à des actions en faveur de l’environnement, le climat, l’eau, le sol, l’air, la biodiversité…

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