12178.hr - Illustration La loi de santé animale pénalise les éleveurs bretons
Thierry Le Falher, directeur de GDS Bretagne ; André Riou, trésorier ; Hervé Radenac, secrétaire ; Thierry Le Druillennec, président.

La loi de santé animale pénalise les éleveurs bretons

Les élevages de bovins bretons qui ont depuis longtemps des statuts sanitaires excellents se retrouvent contraints par la loi de Santé animale (LSA) d’augmenter le nombre de prélèvements et d’analyses.

« La situation sanitaire en Bretagne est toujours de très bon niveau. Toutefois, les maladies sont toujours là et pour des espèces différentes. Il ne faut jamais baisser la garde, la gestion du sanitaire est un métier compliqué et le sera toujours », a résumé Thierry Le Druillennec, président de GDS Bretagne, lors d’une conférence de presse en amont de l’assemblée générale qui se déroulera le 24 mai à Saint-Brieuc (22). L’année sanitaire 2021 a été dense entre la gestion et le suivi des prophylaxies, les mouvements d’animaux, l’édition et l’impression des ASDA qui sont les missions déléguées par l’État à GDS Bretagne, organisme à vocation sanitaire (OVS).

La cotisation n’augmentera pas en 2022

En bovin, ovin et caprin, la Bretagne n’a connu aucun accident sanitaire majeur. La vigilance reste forte sur les maladies réglementées. « La situation sanitaire reste excellente avec plus de 99 % des ateliers bovins indemnes en tuberculose, brucellose, leucose, varron ; 98,7 % en IBR et 89,7 % en BVD », indique Hervé Radenac, secrétaire de GDS Bretagne. La nouvelle loi de santé animale (LSA) européenne impose une surveillance nationale ; une disposition qui impacte en particulier les éleveurs allaitants. « Cette loi d’harmonisation conduit à une augmentation du nombre de prélèvements et d’analyses dans les élevages de l’ordre de 2 fois plus pour l’IBR à 8 fois plus pour la BVD. Le GDS Bretagne avait provisionné 700 000 € dès 2021 pour prendre en charge le surcoût de cette loi sans l’imputer aux éleveurs. La cotisation GDS reste donc à 3,23 €/animal et elle n’augmentera pas en 2022 », indique André Riou, trésorier du groupement. Thierry Le Druillennec, poursuit : « Cette loi est vécue par les Bretons comme un retour en arrière avec plus de lourdeur et plus de travail. Sa mise en œuvre laisse un goût amer car l’harmonisation se fait sur les moyens et non sur l’objectif sur lequel la Bretagne est en avance. »

La biosécurité est une priorité

En 2021, la biosécurité est restée une priorité pour la prévention sanitaire en élevage. Pour preuve, ce sont 1 121 audits biosécurité en élevages bovins qui ont été assurés par les conseillers santé en 2021. « Cet audit permet d’évaluer le niveau de protection de chaque élevage. C’est un moyen d’améliorer les pratiques d’hygiène à moindre coût », précise Hervé Radenac. La production avicole avec l’épidémie d’Influenza aviaire a démontré l’importance de la maîtrise des risques à l’échelle de chaque élevage et pour tous les intervenants. « La Bretagne a totalisé 5 cas, 3 zones de protection sont déjà levées et les 2 autres vont suivre rapidement. La biosécurité a grandement contribué à ce qu’il n’y ait pas de multiplication des cas. »

Une 8e section au GDS

La 8e section de GDS Bretagne qui a vu le jour fin mars sera présentée lors de l’assemblée générale. Il s’agit de la section « maîtrise des espèces animales impactant l’élevage ». Elle rassemble des élus et collaborateurs des 4 FDGDon départementales bretonnes. L’objectif est de proposer aux éleveurs des actions limitant l’impact sanitaire de certaines espèces comme les ragondins ou les pigeons qui peuvent véhiculer des maladies préjudiciables pour les troupeaux.


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