Conflit russo-ukrainien : Les marchés des grains et engrais en crise

11261.hr - Illustration Conflit russo-ukrainien : Les marchés des grains et engrais en crise
En consultant les cartes, on constate une « absence de trafic aérien et maritime sur la zone de conflit », relève Marc Zribi, chef de l’unité Grains et sucre à FranceAgriMer, comme ici au port d’odessa, en Ukraine, qui a depuis été bombardé.

Source majeure de grains et engrais, le bassin de la mer Noire est le théâtre d’une guerre depuis une semaine provoquant une crise des marchés. « Les marchés s’affolent. » Le 24 février, Agritel traduisait bien l’ambiance du commerce international des grains. La guerre entre Russie et Ukraine a propulsé le blé à 341,50 €/t vers 11 h sur Euronext, soit un bond de 54,50 €/t. « Les exports au départ de la mer Noire sont interrompus », entraînant « une hausse des cours tous produits confondus », d’après la société de conseil. Quelques chiffres montrent l’importance de ce bassin de production. Russie et Ukraine comptent parmi les acteurs principaux du commerce international de grains. Les deux pays représentent 29 % des exportations mondiales de blé (respectivement 32 Mt, soit 17 %, et 23,5 Mt, soit 12 %, en 2021-2022) et d’orge (3,5 Mt, soit 10 %, et 5,9 Mt, soit 17 %). Cela fait de la Russie le premier exportateur mondial de blé. L’Ukraine est le numéro quatre en maïs, avec 33,8 Mt prévu à l’export en 2021-2022 (soit 19 % des échanges mondiaux). Leur poids est encore plus élevé en tournesol. L’Ukraine pèse 50 % des exportations mondiales d’huile de tournesol. Avec la Russie (29 %), c’est 79 % à eux deux. Une occupation russe de l’est de l’Ukraine ampute le pays d’une grosse part de sa production : 30 % en orge, à plus de 40 % en tournesol, blé ou maïs, selon une analyse de la Civil Affairs Association aux États-Unis. De gros volumes restent à exporter L’impact du conflit russo-ukrainien est celui d’un marché mondial « coupé d’une source importante de matières premières agricoles », souligne Agritel. Début février, l’Ukraine avait quelque 6,3 Mt de blé tendre à exporter, une « quantité record » à cette période. Encore plus de maïs, avec un disponible exportable de 17,6 Mt. « C’est surtout sur l’huile de tournesol que pèse le plus grand danger,…

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