10244.hr - Illustration Un maximum de pâturage pour un minimum de dépenses
Plus de 50 agriculteurs sont venus découvrir l’exploitation laitière de Jérôme Martin lors de la ferme ouverte.

Un maximum de pâturage pour un minimum de dépenses

Avec 42 paddocks de 1 ha accessibles aux 60 vaches laitières, Jérôme Martin mise tout sur le pâturage afin d’être le plus autonome possible sur son élevage et le plus efficace économiquement.

« Sur mon exploitation, j’élève 60 vaches laitières et 36 génisses sur 48,5 ha en 100 % herbe dont 42 ha sont accessibles au pâturage. Je n’ai jamais cultivé plus de 6 ha de maïs ensilage. En 2016, lors de mon passage en agriculture biologique, j’ai définitivement arrêté le maïs », décrit rapidement Jérôme Martin, éleveur à Rannée lors d’une porte ouverte organisée par l’Adage 35 sur sa ferme le 9 novembre. Afin d’avoir du temps libre, l’agriculteur délègue les récoltes de l’herbe et les épandages à la Cuma du secteur. L’alimentation des laitières est assurée par la mélangeuse automotrice appartenant à la Cuma. « J’ai aussi un salarié en temps partagé qui
correspond presque à un mi-temps. J’aime bien travailler avec quelqu’un, cela permet d’apporter de nouvelles idées et surtout cela rémotive sur certaines périodes. » Jérôme Martin est à 25 mois de moyenne d’âge au vêlage sans maïs ensilage et sans concentrés.

Plusieurs choix techniques expliquent ce résultat : l’élevage sous mère nourrice pendant 4 mois, un pâturage maximal, des vêlages groupés l’été. « En groupant les vêlages l’été il y a moins de travail et seulement 24 vaches à traire en juillet ce qui permet à mes parents de partir en congés les 2 premières semaines de juillet. Nous sommes plus efficaces niveau surveillance pour les vêlages et les IA. Les conditions climatiques sont meilleures et nous constatons moins de diarrhées sur les veaux. Les charges sont aussi réduites », explique Lucas Martin, le fils de Jérôme. Il poursuit : « les conditions de réussites sont simples, il faut : des vaches fertiles, être strict sur les IA avec 3 semaines d’IA lait et pas un jour de plus même pour une bonne vache, être disponible l’été pour les vêlages et l’automne pour les IA. »

L’éleveur a une gestion de l’herbe très pointue, la surface accessible est divisée en 42 paddocks de 1 ha. Les vaches sortent le plus tôt possible même si cela ne représente que quelques heures dans la journée. « Les jours où elles ne sortent pas l’hiver, je perds 1 L de production par vache. Le déprimage est la période clé pour bien gérer l’herbe toute l’année. Si ça commence au 15 février ça se terminera vers le 25 mars au rythme de 1 paddock par jour. » Du 1er avril à fin septembre les vaches sont à 100 % au pâturage. D’octobre à mars c’est : ensilage d’herbe + foin + pâturage. L’hiver elles ont 1 kg de foin + ensilage d’herbe à volonté et pâturage. « L’hiver les animaux sont divisés en 3 lots : vaches et génisses de 18 mois ; génisses de 6 mois ; vaches taries et bœufs au pâturage. Au printemps, je fais 2 lots : vaches ; génisses gestantes, taries et génisses de 8 mois. »

Une très bonne efficacité économique

« L’exploitation de Jérôme affiche une très bonne efficacité économique. La production par vache frôle les 6 000 L avec 46,2 de TB et 33, 8 de TP. Il y a très peu de charges opérationnelles. L’EBE/produits est de 56 % lorsque la moyenne des éleveurs de l’Adage se situe entre 40 et 45 %. Cela nous donne un EBE de 395 €/1 000 L», analyse Amaël Samson, animateur à l’Adage 35.


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