Un concours pour appréhender la gestion technico-économique

Nouveauté en cette rentrée 2021, Eilyps lance la Breeder Académie, avec succès puisque 5 écoles ont adhéré à l’initiative. Ce concours inter-établissements se divise en deux challenges : un à destination des BTS Acse et l’autre des BTS PA. Le 28 septembre, s’est tenu le premier webinaire de la Breeder Académie auxquels ont participé des BTS PA du CFTA de Caulnes et de la MFR de Fougères. Ce challenge propose aux étudiants une étude de cas concret sur une exploitation : l’EARL Le Petit Plessis à Torcé. « Les élèves devront fournir une analyse globale de la situation de l’exploitation et réaliser une exploration technico-économique de la thématique de cette année : le poids du renouvellement du troupeau laitier », commente Arnaud Frin, responsable Économie système chez Eilyps. Le concours se clôturera le 16 décembre par un oral où 3-4 ambassadeurs de chaque groupe feront une présentation du projet devant un jury. Présentation de l’élevage en visite virtuelle Lors du premier webinaire, les élèves ont réalisé une visite virtuelle de l’EARL Le Petit Plessis (SAU de 82 ha dont 71 ha de SFP, 1,27 million de L). L’exploitation a été présentée par Andrew Colombel installé en 2019 avec son père. Les élèves se sont notamment intéressés aux surfaces accessibles en herbe et aux espèces implantées ainsi qu’aux fourrages distribués. « Nous cherchons notamment à être autonomes en énergie dans notre système où nous avons plus de 50 % de la surface en maïs. Nous souhaitons faire du volume en lait pour avoir moins de vaches et de renouvellement à gérer. » Question équipements, deux robots de traite sont arrivés il y a un an sur l’exploitation. Sur la dernière campagne, 93 génisses ont été élevées. Les veaux commencent par passer généralement 15 jours en niche individuelle puis les génisses rejoignent la nurserie équipée avec un Dal d’occasion jusqu’à 3 mois, puis elles vont dans un autre bâtiment. « Elles disposent d’une surface accessible de 32 ha sur leur site. Dès la première année, elles sortent pâturer 200 jours. Leur ration est composée de maïs ensilage, d’ensilage d’herbe et de foin. » Inséminées à partir de 13,7 mois en moyenne, elles vêlent à 23,8 mois en moyenne. Stabilisation de l’élevage de génisses « Nous avons élevé beaucoup de génisses durant la phase d’accroissement du troupeau qui totalise aujourd’hui 112 vaches produisant en moyenne 10 800 kg. Notre objectif de mois moyen de lactation est de 160-170 j. » « Aujourd’hui, nous cherchons à optimiser l’outil aussi bien au plan fourrager qu’animal et cherchons de la simplification du travail. Dans l’augmentation rapide du cheptel, nous avons commencé à préparer le départ en retraite de mon père dans deux à trois ans. Il fallait ce volume pour pouvoir embaucher un salarié. » À l’occasion du concours, les élèves vont devoir analyser la situation de l’exploitation en utilisant plusieurs outils : la GTE Breeder de l’élevage, les documents techniques (bilan reproduction, santé, nutrition) et la comptabilité. « Ils vont aussi devoir mettre en évidence l’impact du renouvellement sur le système et proposer des axes d’amélioration chiffrés. Des marges de manœuvre existent sur l’âge au vêlage notamment et le taux d’élevage. »

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