Petits PMG mais semences de qualité

La moisson compliquée s'est répercutée sur la production de semence de céréales, mais la qualité des grains sera au rendez-vous, avec des facultés germinatives intactes. La campagne de production de semence pour 2021 chez Eureden s’est traduite par « un retard de récolte, les multiplicateurs ont battu jusqu’en septembre », explique Thierry Rouxel, responsable production de semences chez Eureden, lors de l’assemblée générale des Métiers du grain de la coopérative. « Les tables densimétriques montrent leur importance, en écartant tous les grains germés ou fusariés ». Les semences engrangées cette année affichent des PMG en baisse de 2 à 10 points ; certaines variétés comme Gravure, Complice ou Sphère ont la faculté de préserver ce PMG malgré les conditions climatiques défavorables par un nombre de grains par épi moins important. Même si globalement pour cette saison de semis de céréales « les PMG sont plus faibles, ils n’altèrent pas la faculté germinative des grains », rassure le responsable. Trois variétés représenteront près de la moitié des surfaces emblavées en blé d’hiver pour les prochains semis, avec Extase, Chevignon et Absalon. Forte baisse des orges hybrides « Les surfaces consacrées aux orges hybrides ont rapidement baissé, passant de 40 à 8 %. Les variétés tolérantes à la JNO progressent, mais doucement », observe-t-il. Toute la sélection des futures variétés d’orge d’hiver se réalise désormais en intégrant cette faculté du végétal à tolérer les attaques de pucerons virulifères. Les volumes de semences de triticale augmentent par rapport à l’année passée (+5 %). Et le seigle hybride trouve aussi sa place « et se développe pour l’alimentation animale et pour la méthanisation. Ces seigles hybrides ont aussi l’avantage d’être moins sensibles aux géomyzas ». Chez Eureden, 140 multiplicateurs produisent de la semence sur une surface totale de 2 045 ha. Récolte difficile des fourragères Récolter les semences de ray-grass s’est avéré compliqué. Les meubles ont pu être sauvés par « la mise en place de fauchage andainage avant récolte. Sur un RGA, le produit à l’hectare se situe à 1 489 € », chiffre Thierry Rouxel. En RGH, ce produit/ha est sensiblement le même, à 1 330 € ; les RGI se trouvent sur un marché beaucoup plus bataillé avec de gros faiseurs en Europe de l’Est. La déception vient surtout des récoltes de semence de trèfle avec des battages très compliqués, voire impossibles. Dans certaines parcelles, le rendement n’a pas décollé de 150 kg/ha.

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