110 €/m2 d’investissement rénovation comprise

Yannick Le Gall et sa compagne Morgane Brouder sont installés comme éleveurs de volailles de chair. Ils ont rénové 3 poulaillers en 3 ans en se fixant un budget rénovation à ne pas dépasser de 45 €/m2 qui a permis d’établir un prévisionnel de 10 €/m2 de marge PA. Yannick Le Gall s’est installé en décembre 2017 en reprenant un élevage avicole de 4 300 m2 en volaille de chair et 60 ha de SAU sur la commune de Belle-Isle-en-Terre (22). Morgane Brouder, sa compagne, va le rejoindre sur l’exploitation courant d’année 2021. Avant de s’installer, Yannick a travaillé plusieurs années au Sdaec, dans les travaux publics et en entreprise de travaux agricoles (ETA). « Je suis fils d’agriculteur et j’ai toujours souhaité reprendre une exploitation. Mon expérience au Sdaec m’a permis de faire le tour de toutes les productions afin de m’orienter vers celle qui me correspondait le plus et c’est en volaille de chair que j’ai choisi de m’installer. » Les anciens propriétaires de l’élevage repris par Yannick étaient clients de l’ETA dans laquelle il travaillait. C’est de cette manière qu’ils sont entrés en relation et que la transmission a pu se faire. L’autoconstruction a diminué le coût de la rénovation Les poulaillers ont été achetés 65 €/m2 de moyenne ; un de 1 800 m2 date de 1996 et deux de 1 000 m2 sont de 1980 ; celui de 500 m2 est en location. « Nous avons budgétisé 110 €/m2 à ne pas dépasser entre l’achat et la rénovation des bâtiments. Cela nous a permis d’établir un prévisionnel à 10 €/m2 de marge PA afin d’être un peu moins sous la pression des résultats car nous débutons dans le métier », expliquent les aviculteurs. Pour tenir ce budget de rénovation les éleveurs ont réalisé un maximum de travaux eux-mêmes avec l’aide précieuse de la famille et des amis. « Seule la partie béton pour les sols et tout ce qui touche à l’électricité a été réalisé par entreprise. » Installation de fenêtres Le poulailler de 1 800 m2 a été le premier a être rénové en 2018. Ce bâtiment, avec ventilation par extraction haute, qui était le plus récent de l’exploitation, possédait déjà un système de brumisation. Pour répondre au cahier des charges Nature d’éleveurs, des fenêtres ont été installées sur les côtés, le sol a été bétonné, le boîtier de régulation changé, de nouvelles gamelles pour l’alimentation installées et tous les pointeaux des pipettes changés. « Pour ce poulailler, en changeant nous-mêmes les pointeaux des pipettes, cela nous est revenu à 5 000 € de matériel. Si nous avions effectué l’opération par entreprise ça nous aurait coûté 30 000 €. Rien que sur ce poste nous avons économisé 25 000 €. Réaliser une grande partie des travaux de rénovation nous a permis d’économiser une très belle somme d’argent qu’il nous est très dur à évaluer, mais rien que cet exemple est très parlant », précise Morgane Brouder. Un poulailler bien intégré dans le paysage Dès 2019, le couple enchaîne sur la rénovation du second poulailler d’une surface d’élevage de 1 000 m2. « Sur celui-ci, nous avons conservé uniquement la toiture car il était très énergivore. Nous avons installé des fenêtres et des panneaux sandwichs sur les côtés pour le rendre bien étanche. Le pignon a été refait à neuf et nous avons opté pour une couleur bois et un portail noir afin d’intégrer au mieux le poulailler dans le paysage », explique Morgane Brouder. Le magasin a été agrandi afin d’améliorer les aspects biosécurité en créant un sas sanitaire en 3 zones. Comme dans le précédent poulailler rénové le sol a été bétonné et du matériel neuf installé : gamelles, pipettes, boîtier de régulation, pesons, sondes humidité et CO2. Enfin, la rénovation du troisième poulailler de 1 000 m2 s’est faite cette année. La coopérative Le Gouessant a accompagné financièrement Yannick en lui versant une aide à l’installation de 10 €/m2, une aide de 30 % sur le montant des fenêtres. Les aviculteurs devraient aussi touché prochainement une aide de 10 000 € dans le cadre du PCAEA. Intégrer le réseau Fermes des 4 soleils Les éleveurs viennent d’intégrer le réseau des Fermes des 4 soleils fondé par la coopérative Le Gouessant. Ce réseau rassemble des éleveurs animés par la volonté de faire progresser leurs exploitations en s’engageant concrètement dans une agriculture plurielle et durable. « Ici, cela se matérialise dans un premier temps par le compostage du fumier, la réduction des usages de produits phytos, la visitabilité de l’exploitation et l’intégration paysagère des bâtiments d’élevage. Le réseau nous donne accès à des formations et nous intégrons un groupe d’éleveurs ce qui permet d’échanger et de progresser techniquement », décrit Morgane brouder.

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