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Planifier la fertilisation des parcelles

La saison d’hiver peut être mise à profit pour effectuer le calcul des besoins en fertilisation et rédiger le Plan prévisionnel de fumure (PPF), feuille de route incontournable pour les épandages d’engrais azoté.

Pour chaque îlot cultural exploité en zone vulnérable, l’exploitant devra avoir finalisé avant le 31 mars son PPF. L’objectif ? Améliorer la gestion des effluents d’élevage et des engrais en limitant le risque de pollution environnementale. En tant qu’outil économique et de raisonnement agronomique, le PPF offre des avantages à l’exploitant, au sens où il va notamment permettre de finement planifier la fertilisation des parcelles.

Identification de chaque parcelle

Afin d’établir le PPF, il convient d’intégrer les éléments tels que l’assolement prévisionnel, les effluents d’élevage ou bien les cultures intermédiaires. Pour les installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), le PPF doit vérifier que les prescriptions spécifiques à l’autorisation sont respectées. Même si la plupart des indicateurs sont ramenés à la SAU, il convient d’identifier, pour chaque parcelle, la surface épandable afin de respecter les distances par rapport aux cours d’eau ou aux tiers.

Prévoir une fertilisation équilibrée

En vue de répartir ses engrais et effluents sur l’exploitation, il importe de calculer la dose d’azote nécessaire à la culture pour chacune des parcelles. Pour ce faire, l’exploitant peut s’appuyer sur la méthode bilan qui implique une bonne connaissance de l’objectif de rendement, des reliquats en sortie hiver et de la minéralisation du sol. Lorsque la dose d’apport en azote est connue, il convient de la répartir en intégrant la valorisation des déjections disponibles ainsi que les apports d’engrais minéraux complémentaires.

Une contrainte qui se transforme en outil

Le PPF est fixé par des références régionale ou nationale et il s’accompagne souvent d’analyses complémentaires de sol, d’effluents ou d’herbe. Exigé par la Pac et la conditionnalité des aides, les régimes des ICPE ou la Directive nitrates, le PPF est obligatoire pour la plupart des exploitations. Pour cette raison, il est intéressant de le considérer comme un outil de gestion des engrais pertinent, voire de levier autorisant la réalisation d’économies.

À condition qu’il soit bien préparé, le PPF va permettre de mieux valoriser les déjections tout en limitant les apports d’engrais. Ainsi, en poursuivant le but initial, celui de limiter les risques pour l’environnement, l’exploitant a l’opportunité d’atteindre les objectifs de rentabilité économique qu’il s’est fixés.

Dorothée Rousval / Cogedis


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