Sans Titre 1 - Illustration « Pour trouver sa place, il faut en avoir envie »
Trouver sa place dans un groupe, « c’est avant tout une question de confiance en soi et d’affirmation de soi, dire ce que l’on veut, ce qu’on ne veut pas… », précise Véronique Vannier.

« Pour trouver sa place, il faut en avoir envie »

Confiance en soi, compétence et communication sont la base d’une bonne entente dans une équipe. Des conseillères du groupe Relations humaines de la Chambre d’agriculture de Bretagne donnent leur point de vie.

Si on ne trouve pas sa place dans une association, dans une relation d’associés, d’employeur/salarié, en travaillant en couple, « il faut d’abord en faire le constat. Et se poser la question ‘Suis-je prêt et ai-je envie que cela change ? ‘» , commence Véronique Vannier. Car on peut aussi se placer en victime : se plaindre et attirer l’attention peut-être « plus confortable » que de vouloir résoudre le problème. Ceci dit, il faut aussi relativiser et ne pas négliger le poids du collectif : « Lors d’un changement de statut, passage de salarié à associé par exemple, on ne peut prendre que la place que les autres nous laissent prendre… ». « Pour trouver sa place dans un groupe, il faut néanmoins en avoir envie, être prêt à dépenser de l’énergie et du temps », précise-t-elle. Selon la personnalité des personnes, cela demandera un effort plus ou moins important.

Compétence rime avec confiance

Avoir envie dans un premier temps de mieux se connaître. « Pour fluidifier les relations humaines, il faut communiquer, au-delà des aspects techniques et économiques de l’exploitation agricole… », mentionne Nabila Gain Nachi. « Quand on ne travaille pas seul, cela renvoie à l’autre. Il faut se connaître soi-même pour comprendre l’autre », ajoute Nathalie Darras.

Avoir envie aussi de s’affirmer. Pour Véronique Vannier, « c’est avant tout une question de confiance en soi et d’affirmation de soi, dire ce que l’on veut, ce qu’on ne veut pas… ». Et Marie Sellin de préciser : « Au-delà du savoir-être, il y a aussi le poids du savoir-faire. D’où l’importance d’être clair sur les tâches à réaliser par chacun et des compétences à acquérir pour les réaliser. La maîtrise d’une tâche aide à prendre confiance en soi, se former(1) régulièrement y contribue également. » Et permet d’acquérir la reconnaissance de ses pairs (associés, employeur, partenaires…), point fondamental pour le bien-être de tous.

(1) La Chambre d’agriculture propose une série de formations sur ce thème, disponibles sur www.bretagne.synagri.com/synagri/ (Rubrique organisation du travail et relations humaines)

Les besoins évoluent avec le temps

Souvent en formation, les apprenants disent « on aurait dû apprendre cela à l’école. » Peut-être, mais est-ce réellement possible  ? Certes la pédagogie scolaire développe le travail de groupe, mais où le savoir-être et les attitudes de chacun ne sont pas ou peu analysées. Des tests de personnalités réalisés à 18 ans ne sont plus percutants quelques années plus tard. Avec les expériences professionnelles et personnelles, les personnalités évoluent, les besoins aussi.

Elles ont dit…

Nabila Gain, Chambre d’agriculture 22

Employeur, savoir déléguer et faire confiance
Il existe différentes postures d’employeurs. On peut être un bon technicien sans endosser la posture de chef d’entreprise, et à l’inverse, un bon chef d’entreprise peut aussi ne pas être bon technicien. Tout repose sur la délégation de responsabilités et la confiance.

Marie Selin, Chambre d’agriculture 56

Passer de salarié à associé, une dimension nouvelle
Passer associé après une phase de salariat, c’est un plongeon dans une nouvelle dimension, celle des responsabilités avec un engagement financier, tout en participant aux réflexions sur l’orientation de l’entreprise, à l’élaboration du projet d’entreprise et au partage des décisions.

Nathalie Darras, Chambre d’agriculture 35

Un projet commun aux associés
L’association est avant tout un partage autour d’un projet commun, avec des objectifs bien ancrés : qui fait quoi, comment on travaille ensemble, comment on se concerte, où va-t-on ? Tout doit être clarifié et régulièrement réévalué.

Véronique Vannier, Chambre d’agriculture 35

Un chemin à suivre
Prendre sa place dans un groupe, c’est un chemin à suivre. Cela exige une posture physique, et non pas uniquement mentale. Les techniques existent : se tenir droit, être ancré au sol… aident à s’affirmer et à prendre de la confiance en soi.


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