- Illustration Préserver et valoriser la diversité des pommiers
De gauche à droite : François Henry, Jean-Pierre Roullaud et Olivier Allain dans le verger de l’Ecomusée du Pays de Rennes.

Préserver et valoriser la diversité des pommiers

Le Pôle fruitier de Bretagne, centre de ressources consacré à la conservation, l’étude et la valorisation de la diversité fruitière régionale, fête son premier anniversaire.

L’Écomusée du Pays de Rennes abrite trois vergers conservatoires. Démarrée il y a une trentaine d’années, la collection compte 120 variétés (240 arbres) de pommiers cidricoles – du territoire proche majoritairement – mais les pommes à couteau et les poires, pour le poiré ou à cuire, y sont aussi représentées. C’est auprès de ces vergers que le 1er anniversaire du Pôle fruitier de Bretagne a été fêté. Le projet est toutefois né en 2011, soutenu par un comité de pilotage de 7 partenaires financiers (Région et Départements bretons, Dinan Agglomération, Association Cœur Émeraude) et un partenaire technique (Association Les Mordus de la pomme).

Disposer de variétés adaptées aux changements

« Le patrimoine végétal est fragile. Quand une variété disparaît, nombre de caractères génétiques apparents disparaissent avec elle », soulignent Jean-Pierre Roullaud et François Henry, co-présidents du pôle. D’où l’intérêt des missions de mise en réseau, d’inventaire et conservation ou encore d’étude et expérimentation qui vont être développées par la structure sur 2020-2025. « Les changements climatiques, l’évolution des goûts dans la société et la nécessaire diversité des produits ne seront assumés et satisfaits que grâce à la richesse présente et à la recherche qui l’accompagnera. Par exemple, nos variétés tardives vont s’avérer indispensables dans les décennies à venir. »

Un fonds de soutien de l’État

En début d’année, le pôle fruitier a été sélectionné pour bénéficier d’un fonds de soutien aux collections fruitières émanant du ministère de l’Agriculture et piloté par le Geves (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences). Parmi les projets, la structuration d’une banque de données permettant une meilleure exploitation du collectage réalisé par les associations investies dans le projet, grâce à l’embauche d’un salarié en automne. « Aujourd’hui, une centaine de vergers conservatoires sont répartis sur la Région avec près de 2 000 variétés différentes. Chaque verger est géré par différents acteurs localement (producteurs, associations…) », note Olivier Ibarra, coordinateur du pôle.

« À l’heure où l’on parle d’une agriculture résiliente et diversifiée, la préservation de la biodiversité est essentielle. La Région y consacre d’ailleurs 1 % de tous ses budgets. Tout comme les races locales, les fruits bretons peuvent être vecteurs de productions à forte valeur ajoutée », déclare Olivier Allain, vice-président de Région à l’agriculture.


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