Les vaches conformées s’en sortent bien

Avec une hausse entamée en mai, les vaches de conformation U et R maintiennent un bon niveau de prix. Les cours des vaches O restent en dessous des années passées.

La crise de la Covid-19 entraîne une forte chute des importations françaises de viande bovine. Après un mois d’avril entièrement confiné et une baisse de 49 % par rapport à 2019, les derniers chiffres rapportent une chute en mai de 37 %. Les exportations ont certes été en recul sur ces deux mois mais de manière moins importante : 13 et 14 % par rapport à 2019. « Le disponible consommable a baissé en avril et mai, de 13 et 6 %, mais l’essentiel de la baisse concernerait la viande importée : la part des imports est passée de 22 % en février à 13 % en avril et 15 % en mai », a indiqué Caroline Monniot, de l’Institut de l’élevage.

La demande sur l’offre française, en haché frais notamment, reste soutenue en grande distribution sur ces dernières semaines. Au final, les cotations des vaches U et R ont grimpé. « Les vaches U se situent à 4,52 €/kg en semaine 27, soit + 3 % par rapport à 2019. Les vaches R, à 4,01 €/kg sont en hausse de 4 %. Les vaches O restent par contre à un niveau inférieur aux années passées, les abattages sont en forte hausse sur les vaches laitières. » En jeunes bovins, la situation reste difficile. « On enregistre une semaine de retard d’abattages. »

Marasme européen

Chez nos voisins européens, les cotations de la vache O, même si elles remontent, restent en dessous de nos cours français se situant à 3,13 €/kg. Seul le Royaume-Uni rejoint des cours similaires à ceux français, grâce à moins d’importations et davantage d’exportations. L’Irlande mise sur la récente réouverture des restaurants britanniques et l’Espagne maintient ses exportations grâce à des prix bas. La Pologne, qui exporte en temps normal 85 % de sa production principalement vers la RHD européenne, reste fortement touchée.


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