- Illustration Des volumes en moins à l’échelle de la campagne laitière
La Confédération paysanne souhaiterait que la baisse des volumes laitiers soit prise en compte sur toute la campagne.

Des volumes en moins à l’échelle de la campagne laitière

« Pour que la mesure soit efficace », la Confédération paysanne de Bretagne demande que les litrages non produits indemnisés par le Cniel « soient comptabilisés dans le volume contractualisé annuel des exploitations. »

«La mesure du Cniel de 320  €/1 000 L non produits est incitative, mais elle ne modifie pas le volume contractualisé à produire sur toute la campagne », regrettent les responsables de la Confédération paysanne de Bretagne. Rappelons que le Cniel va attribuer une indemnité de 320 €/1 000 L non produits à tout éleveur qui réduit sa production de 2 à 5 % en avril 2020 par rapport à avril 2019, de manière volontaire.

« La crise part pour durer »

« C’est un coup d’épée dans l’eau. Certains éleveurs augmenteront la production ensuite », déclare Éric Duverger, secrétaire général régional de la Confédération paysanne. Il souligne aussi qu’il est plus difficile pour les producteurs herbagers, qui n’utilisent déjà que peu de concentrés, de freiner la production sur ce printemps en pleine pousse de l’herbe.

« Quelle efficacité aura cette mesure sur les équilibres futurs des marchés, sur les prix futurs payés aux producteurs  ? » Selon l’éleveur, « la crise part pour durer. L’indicateur de valorisation beurre / poudre se situe actuellement à 250 €/1 000 L. Un niveau jamais atteint depuis 2016, année qui faisait suite à l’arrêt des quotas laitiers. Les industriels nous disent qu’ils continuent à transformer et bien vendre les PGC (produits de grande consommation) mais les difficultés sont majeures sur les marchés export. Des difficultés logistiques sont également rencontrées… ».

Éric Duverger s’étonne par ailleurs « du montant de 10 millions € débloqués par le Cniel pour cette mesure sur ses réserves propres (alimentées entre autres par les cotisations des producteurs). C’est une somme importante. Il est plus difficile d’avoir des fonds pour réaliser les diagnostics carbone sur les fermes laitières. C’est pourtant un enjeu tout aussi important. » Les élus de la Confédération paysanne se montrent aussi interrogatifs sur le fait que les organisations de producteurs n’aient pas participé à la mise en place de la mesure du Cniel. « Elles sont pourtant garantes des volumes de production. »

Satisfaction sur le stockage privé européen

Par rapport à l’aide au stockage privé des produits laitiers décidée récemment par la Commission européenne, l’éleveur juge que « c’est une très bonne mesure que la Confédération paysanne demandait depuis longtemps. »

Protéger les petits producteurs

La Confédération paysanne demande qu’une réduction obligatoire des volumes soit mise en place rapidement. « Il faut indemniser cette baisse qui doit porter sur toute la campagne. Pour ne pas pénaliser les plus petits producteurs qui contribuent à la maîtrise des volumes toute l’année en produisant peu, nous souhaitons qu’une franchise soit adoptée sur les premiers 100 000 ou 150 000 L. C’est une question de solidarité. »


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