- Illustration Une volonté de réponse aux antispécistes

Une volonté de réponse aux antispécistes

Le 13 novembre, le colloque organisé par les députés Marc Le Fur et Didier Le Gac a brassé large en rassemblant une trentaine de députés de différents bords politiques autour de la défense de l’élevage. Au-delà du thème affiché, « quelles relations entre l’Homme et les animaux ? », les discussions ont surtout porté sur les réponses à apporter au durcissement des actions antispécistes.

« 800 actions antispécistes ont eu lieu depuis le début de l’année », indique le député Damien Abad (LR). Sur la même période, les intrusions dans des exploitations agricoles ont « été multipliées par trois » et « une cinquantaine de boucheries ont été attaquées », précise cet élu de l’Ain. Ce 13 novembre, les parlementaires présents affichaient « un parti pris évident de soutien à l’élevage », reconnaît Frédéric Descrozaille (LREM). Et les organisateurs avaient bien en tête « l’idée de déboucher sur une initiative parlementaire », comme l’indique Marc Le Fur, vice-président (LR) de l’Assemblée, à Agra Presse. « Une partie du monde politique s’empare du sujet », se félicite-t-il.

« Il y a un vide juridique »

Première forme de réponse envisagée : une « commission d’enquête parlementaire sur l’autonomie financière des ONG », que « nous allons certainement pousser à nouveau », avance M. Descrozaille. Favorable à l’ouverture d’une commission, Marc Le Fur pose cependant deux conditions : « Que ce ne soit pas l’occasion de retarder les décisions et que ce ne soit pas l’occasion de valoriser ces structures, car nous devrions les auditionner. »

Autre réponse évoquée le 13 novembre : une proposition de loi afin de protéger les agriculteurs contre les intrusions dans les exploitations. « Aujourd’hui, il y a un vide juridique, car les militants utilisent des méthodes qui n’ont pas été envisagées par le droit, comme des drones », justifie Marc Le Fur. De son côté, Didier Le Gac (LREM) veut y intégrer la notion de biosécurité : « On doit pouvoir introduire dans le droit le risque de contamination. Nous devons nous appuyer là-dessus, sinon, je crains que le texte ne serve à rien. » La principale crainte des professionnels réside dans la propagation de maladies, comme la peste porcine africaine, aujourd’hui absente en France.


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