- Illustration L’interface s’adapte aux cultures et aux outils
Dynatrac est une interface universelle (outil en gris), ici attelée sur une bineuse et travaillant sur une culture de carotte.

L’interface s’adapte aux cultures et aux outils

Dynatrac est une interface qui corrige les déviations du tracteur lors d’opérations de désherbage. Une démonstration a eu lieu lors des journées Innov’action.

« Le Dynatrac est une interface universelle qui se positionne sans modifier le tracteur ni l’outil, avec n’importe quel système de guidage », introduit Christophe Thabourey, représentant la société Laforge. Concrètement, le procédé Dynatrac se positionne sur le relevage arrière du tracteur et peut à son tour recevoir n’importe quel type d’outil de désherbage mécanique. Cette interface repositionne dans le rang l’outil soit à l’aide d’une caméra qui scrute le rang, soit à l’aide d’une antenne fixée sur l’outil lui-même. La correction de déplacement peut être de 15 cm à gauche et à droite, soit 30 cm au total. Dynatrac peut travailler sur n’importe quelle culture ; celle-ci devra être levée en cas d’utilisation de caméra, le guidage RTK servira à passer les outils en pré-levée de la culture. D’autres procédés de guidage de l’interface peuvent aussi être utilisés, comme des palpeurs ou du guidage par ultrason.

Lors d’une journée innov’action à Plouzévédé (29) au Gaec Le Saint, l’outil a été mis à contribution pour sa première visite en région Bretagne. Les visiteurs ont pu observer l’efficacité de l’ensemble sur une culture de carotte, pour la première fois en France.

La bineuse, provenant de chez Jean-Lou Kerboas (fabricant de matériel agricole de Mespaul), passe à 2 cm des plants de carottes, sur des planches implantées au RTK. Ces carottes sont semées en double-rang, la caméra vient alors viser le centre de ces rangs pour rectifier l’alignement de la bineuse.

Décompactage par RTK

Ces nouvelles pratiques intéressent particulièrement les associés du Gaec Le Saint, qui mènent leurs cultures légumières en bio depuis 1997. « Quand nous nous sommes lancés en culture biologique, nous pensions aux aspects génétiques et techniques. C’est pourquoi nous avons rapidement investi dans le RTK et le binage de précision », explique Bernard Le Saint, un des 3 associés du Gaec. La répétitivité des passages demande de la précision, « quand nous plantons, nous revenons exactement au même endroit pour biner ».

Le travail de précision se réalise sur cette ferme légumière aussi en amont. « Le décompacteur est passé à l’aide du RTK, c’est très important pour ne pas dévier les passages d’outils suivants », note Florian Le Saint. Ce guidage permet de déléguer les travaux de conduite, pour les chauffeurs qui ne connaissent que peu le passage d’une bineuse. « C’est un gain de flexibilité et d’organisation du travail. Pour les plantations de choux, le chauffeur devait auparavant aller bien droit. Avec le guidage, une personne peu expérimentée peut aider à changer les plaques pour les planteurs ». Le Gaec est équipé d’un GPS de chez John Deere. Avec 2 antennes et 4 volants déjà montés sur 4 tracteurs, l’utilisateur n’a que l’antenne à changer sur les engins. « Il nous faut 5 minutes pour déplacer les antennes », estime le jeune producteur de légumes.

Enfin, la diversité des cultures légumières est une chance pour les associés du Gaec, les rotations se font sur 7 ans, chaque production « est placée là où il faut. Nous nous appuyons sur les couverts végétaux, des essais vont prochainement être mis en place avec un mélange phacélie/radis avant pomme de terre », conclut Bernard Le Saint.


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