Sélection gagnante sur les vaches “fonctionnels”

Sur le Gaec Le Bouillon à St-Germain-en-Cogles (35), le troupeau est géré en aire paillée et avec beaucoup de pâturage. La sélection sur les fonctionnels prime. Quand il s’est installé sur l’exploitation familiale en 2000, Pascal Pitois a repris un troupeau dans lequel l’Inel et les taux avaient été bien développés. « J’ai ensuite travaillé sur la mamelle. Le format et les membres sont venus après, en lien avec mon adhésion à l’Upra. A partir de 2012, nous avons commencé à participer aux comices puis aux concours Prim’Holstein », retrace l’éleveur associé avec Mickaël Guénée sur l’exploitation depuis 2015 (110 VL, 900 000 L de lait). Les associés emploie un salarié : Benoît Liger. 25 descendantes de la rentable Bretagne Le troupeau se distingue par une forte homogénéité. « Nous sélectionnons beaucoup sur les fonctionnels : cellules, mammites et fertilité en particulier. » Illustration lors de la porte ouverte organisée lors de l’assemblée générale d’Holstiva le 12 juin dernier : 14 animaux issus de Bretagne, vache aux fonctionnels robustes toujours sur l’élevage, ont été présentés aux côtés d’autres belles vaches du Gaec. « Nous avons au total 25 descendantes sur 5 générations issues de cette vache née en 2006, obtenues sans transplantation embryonnaire. Cette lignée est très rentable », précise Pascal Pitois. Entre 2015 et 2017, le troupeau est passé de 70 à 110 VL sans achat. Dans la construction du bâtiment vaches laitières en 2015, le choix d’une aire paillée a été fait « permettant le confort des animaux. » Malgré cela, le taux cellulaire reste bas. « Nous n’avons pas été pénalisés depuis 28 mois. Les bouses sont retirées matin et soir en hiver sur la literie », souligne Mickaël Guénée. 36 ha accessibles au pâturage Le système est pâturant avec 36 ha accessibles. La SAU de 75 ha compte 36 ha d’herbe, 25 ha de maïs ensilage et 7 ha de luzerne (fanée et ensilée ou enrubannée). « Nous cultivons aussi du méteil en interculture entre maïs, qui apporte 5 t MS/ha. » Les paddocks ont été aménagés en 2017 à l’aide d’une subvention du Conseil général (chemins, clôtures, arrivées d’eau). « Cette année, nous avons pâturé jusqu’à fin novembre et repris à la mi-février. Les conditions le permettaient. » S’agissant de la gestion des prairies, l’émousseuse est passée 3 fois par an au minimum. Les refus sont fauchés une à deux fois par an et enrubannés : « Ils servent à nourrir les génisses pendant 4 à 6 mois par an. » La fertilisation est assurée par des apports de lisier de porc et d’ammonitrate. La production d’herbe par ha est estimée à 9 t MS. L’ensilage d’herbe mis avec la luzerne affiche 19 de MAT. Les vaches laitières sont conduites en deux lots, le lot de fin de lactation comprenant généralement les gestantes et les réformes. La moyenne d’étable est de 8 985 kg.

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