C’est sur épi que la nuisibilité de l’oïdium est la plus forte. - Illustration Fongicides sur triticale : un traitement suffit le plus souvent
C’est sur épi que la nuisibilité de l’oïdium est la plus forte.

Fongicides sur triticale : un traitement suffit le plus souvent

Moins sensible aux maladies, le triticale demande toutefois une bonne protection vis-à-vis de certaines maladies. Une stratégie à un seul passage procure des résultats technico-économiques suffisants.

Sur triticale, la nuisibilité globale des maladies est globalement plus faible que sur le blé. À l’exception des situations qui présentent de la rouille jaune précoce ou de l’oïdium, un traitement positionné au stade dernière feuille étalée est généralement suffisant.

Rouille jaune à maîtriser dès son apparition

La rouille jaune est particulièrement agressive sur triticale, il faut donc rester très attentif sur Kaulos, KWS Fido. En revanche, Vuka, Triskell, Tribeca sont d’un bon niveau de tolérance. Le raisonnement est le même que sur blé : en présence de foyers actifs au stade épi 1 cm ou à l’arrivée des premières pustules au stade 1 nœud, une intervention spécifique est nécessaire pour un coût proche de 20 €/ha. Les triazoles efficaces sont nombreuses.

Oïdium : surveiller les variétés les plus sensibles

La nuisibilité de l’oïdium reste modérée quand elle se limite aux feuilles, l’oïdium devient très nuisible lorsqu’il atteint l’épi. Surveiller les variétés assez sensibles à sensibles : Bikini, Kasyno, KWS Fido, Orval, Tribeca, Triskell et surtout Vuka. En cas de risque : Proquinazid (Talendo à 0,25 L/ha), de la Métrafénone à 100 g/L (Flexity à 0,3 L/ha) ou Cyflufénamid (Nissodium à 0,25 L/ha). Ne pas intervenir si l’oïdium n’est présent qu’à la base des tiges.

Fusarioses : identifier les situations à risque

Cette maladie peut se développer sur triticale dans les mêmes conditions que sur le blé (temps humide entre épiaison et floraison, parcelle à risque…). Le raisonnement de la lutte contre la fusariose est la même que sur blé. Avec le travail du sol et la rotation, la sensibilité variétale constitue un facteur important de présence du risque de mycotoxines Don :
• Variétés sensibles : Agostino, KWS Fido, Kaulaos, (Kasyno), (RGT Eleac)…
• Variétés peu sensibles : Constant, Elicsir, Exagon, Orval…

Afin de minimiser le risque de fusariose sur le triticale, il est préférable de semer une variété de triticale tolérante à l’accumulation en mycotoxines et de labourer ou, à défaut, de broyer et d’enfouir les résidus de maïs, même superficiellement, avant de semer. En cas de risque : Kestrel 0,6 L/ha ou Prosaro 0,6 L/ha appliqué au stade début floraison.

Cas général : un traitement au stade Dernière feuille étalée

La stratégie à un seul traitement positionné au stade sortie de la dernière feuille constitue le meilleur compromis en dehors des situations qui présentent de l’oïdium ou de la rouille jaune précoce ou un risque important de fusariose. À noter que le programme à 2 traitements avec un investissement proche procure les mêmes résultats économiques.

Éric Masson, Arvalis – Institut du végétal


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