Les graines de soja étrillées à Lorient

De gauche à droite : Laurent Kerlir, Chambre d'agriculture, Christine Riba, Confédération paysanne, René Louail, Collectif Résistance aux OGM, et Graciela Gasperi, Argentine (Absente sur la photo : Jacqueline Pivato, Brésilienne) ont débattu des problèmes du soja OGM vendredi dernier à Lorient. - Illustration Les graines de soja étrillées à Lorient
De gauche à droite : Laurent Kerlir, Chambre d'agriculture, Christine Riba, Confédération paysanne, René Louail, Collectif Résistance aux OGM, et Graciela Gasperi, Argentine (Absente sur la photo : Jacqueline Pivato, Brésilienne) ont débattu des problèmes du soja OGM vendredi dernier à Lorient.

Le tourteau de soja a suscité des débats passionnés à Lorient, le weekend dernier, lors des rencontres internationales de résistance aux OGM. Le soja nécessaire aux élevages bretons est produit en Amérique du Sud, sur une surface quasiment équivalente à la SAU de la Bretagne. 85 % environ de ce soja est OGM. « Le tourteau de soja est progressivement devenu OGM. On ne nous a pas demandé notre avis », précise Laurent Kerlir, représentant la Chambre régionale. Le prix de ce tourteau à la tonne est 80 à 100 € inférieur à celui issu de graines normales. « L’importation de tourteau exclusivement non OGM coûterait 150 millions d’euros aux filières bretonnes qu’il faudrait impérativement, compte tenu des difficultés du monde de l’élevage, répercuter vers le consommateur ». Un consommateur versatile, qui, au moment de l’acte d’achat, privilégie souvent le prix. Perte de prairies René Louail, du collectif Résistance aux organismes génétiquement modifiés, estime que les protéines dont dépend l’élevage européen pourraient être produites de ce côté de l’Atlantique. « Nous avons la surface et le climat. La France exporte, à elle seule, 25 à 35 millions de tonnes de céréales par an. Nous perdons 5 000 hectares de prairies, riches en protéines, chaque année au profit de ces céréales et du maïs. C’est un non sens ! D’autant plus que nous avons les outils pour réorienter les aides de la politique agricole au niveau européen ». Le militant dénonce le développement des fermes usines, dépendantes des aliments concentrés. Laurent Kerlir rappelle que la Bretagne compte une grande majorité de fermes à taille familiale. « C’est le modèle défendu par la France mais nous avons peu d’alliés au niveau européen. Il faut quand même noter que la part du tourteau de soja diminue au profit des tourteaux de colza et de tournesol, produits sur le territoire et non…

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