Lait et viande depuis plus de 20 ans

Joël et Germaine Boittin conduisent une exploitation mixte lait / viande bovine dans la région de Fougères (35). Une stratégie développée depuis plus de 20 ans qui leur permet de ne pas mettre tous leurs œufs dans le même panier. « Quand la production laitière va moins bien, on peut vendre des bêtes à viande », ont expliqué Joël et Germaine Boittin, à l’occasion de la visite de leur élevage programmée par le syndicat Blond 35 le 3 février. Sur l’EARL basée à Fleurigné (35), un des deux sites de production est dédié à la viande bovine, avec un troupeau naisseur de 25 vaches blondes d’Aquitaine. « Des bâtiments existants ont été aménagés pour mettre une fumière et du stockage de paille. » À 5 km, l’autre site abrite 30 vaches laitières produisant aujourd’hui 250 000 L de lait. La surface de 43 ha compte 13 ha de maïs ensilage et 30 ha d’herbe. 3 ha d’ensilage d’herbe sont distribués à l’ensemble des vaches. Avec l’installation de leur fils Jean-Paul, la SAU va s’accroître de 15 ha en 2017. La production de viande a débuté avec des normandes croisées à l’installation de Joël en 1993. Recherche de gabarit « En 2006, nous avons acheté un taureau blond d’Aquitaine à un élevage de Larchamp en Mayenne. Nous avions déjà quelques femelles blondes. Cet éleveur nous a aidés à maîtriser la conduite de cette race qui nous plaisait pour son gabarit. » Le troupeau s’est constitué au fur et à mesure et depuis 4 ans, les éleveurs sont adhérents au contrôle de croissance. « Nous gardons les femelles, et les mâles sont vendus en broutards de 6 à 8 mois. » Plus de productivité Entre les campagnes 2014/15 et 2015/16, le taux de renouvellement a grimpé de 25 à 30 % (28 % pour la moyenne de race). Le pourcentage de vaches ayant un rang de vêlage supérieur ou égal à 4 est passé de 54 à 38 % (39,5 % de moyenne), et l’âge au premier vêlage s’est réduit de 35 mois et 14 jours à 34 mois et 21 jours (3 ans et 1 mois en moyenne). Autant d’évolutions favorables au renouvellement génétique et à la productivité du troupeau. L’IVV (Intervalle vêlage-vêlage) est de 390 jours sur la dernière campagne, meilleur que la moyenne nationale à 412 jours. Et les vêlages sont par ailleurs plutôt regroupés sur le premier semestre. La reproduction est assurée avec un taureau de monte naturelle et des IA (représentant en moyenne environ la moitié des naissances). « L’index Ivmat des pères utilisés est de 108 sur l’élevage. Les choix génétiques sont orientés sur la taille et la croissance », synthétise Patrick Leport, conseiller Eilyps. Présent sur l’élevage depuis deux ans pour les saillies, le taureau Ingénu, fils du taureau d’IA Froment, a été acheté dans un élevage du Calvados. Adeptes des concours, les éleveurs ont commencé à participer au National en 2007 et à la Foire de Rennes en 2011.

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