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Couverts végétaux : les cultures se préparent maintenant

La libération des terres après moisson laisse la place à l’implantation de couverts végétaux qui ont plusieurs objectifs, notamment sur la structure du sol, la limitation de la levée d’adventices et la production de fourrage.

Investir dans un couvert, c’est se tourner vers l’avenir. Piège de nitrate, structuration du sol, couverture pendant l’hiver… La liste des points forts des plantes alliées est longue. « Il n’y a pas d’espèces miracles à choisir lors de l’implantation. Elles assurent toutes des objectifs différents. Par exemple, une association composée de graminée et de légumineuse sera facilement valorisée par le pâturage », explique Olivier Laborde Debat, conseiller de la Chambre d’agriculture à Châteaulin (29). « Dans le cas d’une dérobée, le mélange ray-grass d’Italie et trèfle incarnat ou Alexandrie résiste très bien à l’hiver et permet un bon pâturage avant la saison froide tout en conservant un potentiel de pousse au printemps. Si l’objectif est d’améliorer la structure du sol, mieux vaut se tourner vers les phacélies, les radis chinois ou les navettes.

Rappel de la rÉglementation

Pour les Cultures intermédiaires piège à nitrates (Cipan) :

  • Les légumineuses sont autorisées, à un maximum de 20 % de la dose de semis.
  • Dans le cas des TCS, la destruction mécanique des Cipan non gélifs est obligatoire, ce qui oriente le choix de l’agriculteur vers des espèces gélives.

Pour les dérobées :

La fertilisation azotée au semis est possible avec 40 kg N/ha pour un semis d’août, et pas de fertilisation azotée pour les semis de septembre, sauf si fertilisant < 0,5 kg N/m3 issu de traitement : 20 kg N/ha maximum dans ce cas.

Travailler simplement

Dans certains secteurs, la récolte de l’orge ne s’est faite qu’à la fin de la semaine dernière, comme dans le Nord-Finistère. « Sitôt la céréale récoltée, je conseille d’intervenir rapidement avec un ou deux passages de déchaumeur. Le semis du couvert à la volée complété par un coup de griffon assurera une bonne implantation », conseille Cécile Goupille, technicienne à la Chambre d’agriculture à Morlaix (29), pour qui la finalité fourragère du couvert est de plus en plus marquée. « Avec les rallonges laitières octroyées aux producteurs, la production de fourrage par les couverts est un bon levier. L’administration a entendu la demande des producteurs de considérer les mélanges à destination fourragère en Surfaces d’intérêt écologique (SIE) et exploitable dès l’automne, alors qu’une récolte sur le printemps seulement était prévue à la base. Outre le volume de pousse supplémentaire engendré par un semis précoce, le pompage de l’azote sera d’autant plus important que le couvert est semé tôt. Les 5 à 10 unités pompées par semaine par les plantes représentent au final un gain non négligeable ». Semer tôt, c’est une des clés de réussite de l’implantation : certaines espèces, comme la phacélie, ont un démarrage lent. Partenaire indispensable aux techniques culturales simplifiées, le couvert aura une vocation structurante. « Les radis chinois sont alors à privilégier car leur racine pivotante a une action sur l’amélioration de la structure du sol », note Cécile Goupille.

[caption id=”attachment_4795″ align=”aligncenter” width=”300″]Caractéristiques des couverts fourragers  (Source : gnis) Caractéristiques des couverts fourragers (Source : gnis).[/caption]

Respecter les couverts végétaux en SIE

Dans la dernière déclaration Pac, les couverts végétaux pouvaient être déclarés en SIE. La conseillère rappelle « qu’au minimum deux espèces doivent intégrer le mélange, la liste des espèces étant fournies par l’Administration. Ce seuil minimum d’espèces apportera plus de diversité dans la couverture des sols ». Un point positif supplémentaire pour l’impact écologique du procédé. Fanch Paranthoën


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