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Chambre d’agriculture : Avoir les moyens de ses ambitions

Les atouts agricoles de la région sont réels. Les agriculteurs continueront-ils à avoir les moyens de leurs ambitions s’inquiètent les élus de la Chambre d’agriculture.

Mardi, à Quimper, André Sergent a, à son habitude, délivré un message d’optimisme à destination des agriculteurs finistériens. C’est le devoir du patron de l’agriculture finistérienne de pointer les lueurs qui apparaissent dans un horizon agricole souvent assombri. Dans « la volatilité des prix qui inquiète », le président de la Chambre d’agriculture y voit par exemple « une demande mondiale qui peut et doit laisser espérer ». Avant de rappeler que « la région est pleine d’atouts pour saisir les opportunités de ce marché tendanciellement favorable ». Voilà pour le futur.

Passe délicate pour le porc

Pour le présent, le tableau est plus nuageux. La délibération relative à la situation économique, présentée en session Chambre d’agriculture et adoptée à l’unanimité moins une voix (UDSEA-Confédération paysanne), s’attarde longuement sur « la répétition des situations de crise dans la quasi-totalité des productions qui anéantit tous les gains de productivité et épuise les trésoreries et la capacité d’investissement ».

Les élus craignent que la situation actuelle compromette

la pérennité et la survie de bon nombre d’exploitations. Comme en production porcine qui n’a pas connu un exercice favorable depuis 8 ans ; sachant que sur les 6 derniers mois, la situation de trésorerie s’est encore dégradée en moyenne de 145 € par truie, soit 35 000 € pour un élevage moyen du Finistère. Puisse, comme l’a souligné Didier Goubil, membre, que l’action « viande de nulle part » initiée par les Jeunes Agriculteurs participe, à son niveau, à renverser les habitudes de consommation comme n’a réussi à le faire aucune campagne d’étiquetage précédente.

Revenu et travail

Si l’année laitière 2014 est qualifiée de favorable, la Chambre reconnaît qu’elle n’a pas permis de reconstituer la totalité de la trésorerie préalablement dégradée. Une banque abonde dans ce sens en constatant que sur les 18 derniers mois, la trésorerie des exploitations laitières s’est dégradée de 10 000 €. Un bilan sans ménagement alors que les quotas se conjuguent désormais au passé. Yvon Cras, élu de l’opposition UDSEA, rebondit sur cette fragilité de ces exploitations qui deviennent la cible de producteurs souhaitant s’agrandir. Ce à quoi Jean-Hervé Caugant, élu du camp majoritaire, répond : « L’axe du pôle herbivore de la Chambre, c’est travail et revenu. Autrement dit, penser optimisation avant agrandissement ». Une équation qui fonctionne d’autant mieux que les prix sont au rendez-vous. André Sergent l’accorde : « Il nous faut une seule aide : des prix ». Didier Le Du


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