delphine-levray-ferme-pedagogique-cochon - Illustration Les expériences passées, au service de la ferme pédagogique

Les expériences passées, au service de la ferme pédagogique

Diététicienne de formation, Delphine Levray a exercé en milieu hospitalier pendant une dizaine d’années. Désormais, c’est au sein de sa ferme qu’elle apporte son savoir aux autres… au milieu des animaux amis.

« Ce qui fait notre particularité, parmi les fermes pédagogiques, ce sont nos passés professionnels respectifs », explique Dephine Levray, installée à Corseul (22) près de Dinan, sur une toute jeune ferme que son conjoint, Youen Lesaignoux, devrait rejoindre ultérieurement. Elle, c’est du milieu hospitalier, et de la diététique en particulier, qu’elle provient. Lui, c’est du secteur de l’encadrement sportif, entre autres des publics spécifiques (personnes âgées, à mobilité réduite).

Accueils multiples

« Nous connaissons très bien ces publics, auxquels nous voulons nous adresser entre autres », commente Delphine, qui a rajouté, depuis sa reconversion, plusieurs cordes à son arc : brevet animatrice poney, BTS agricole mais aussi diplôme en zoothérapie… De quoi l’aider à bien ficeler son projet d’installation qui lui a valu, en 2013, le 1er prix régional du concours « talents » de la Boutique de gestion, en catégorie « dynamique rurale ». Encourageant.

C’est que le concept, à la ferme de Kémo – du nom d’un poney mascotte à retrouver sur place –  se veut multiple : ferme pédagogique, ferme itinérante (afin de faire découvrir des animaux lors de manifestations extérieures), loisirs équestres à l’année, goûters d’anniversaire, médiation animale… « Notre offre est importante, afin de toucher le maximum de personnes possibles et que nous puissions vivre tous les deux sur la ferme », continue Delphine, qui ne termine pas de penser à des projets, alors que le site de 2 ha est encore en construction. « Par exemple, dans le futur, nous aimerions mettre en place une prise en charge alternative de l’obésité infantile, via des séjours à la ferme : en s’occupant des animaux, les enfants peuvent reprendre goût au sport sans s’en rendre compte. Ensuite, on peut travailler sur l’estime de soi, sur la confiance. En parallèle, on peut reprendre les bases de l’alimentation, par exemple autour d’un potager-maison… ».

Corseul c’est aussi

Si vous passez par Corseul, ne ratez pas, dans le centre ville, cette jolie friperie à petits prix (linge pour toute la famille, décoration et objets divers) qui n’est pas qu’un commerce : la boutique « le maillon » est une association dont les fonds obtenus servent à monter des projets (construction de maison, réalisation de puits, scolarisation, soins médicaux…) au Burkina Faso autour de Tiékouna. Et pour finir, cette dernière proposition de visite, toujours à Corseul : la « Poterie de Sandra » vient de s’y ouvrir au mois de mai. Ils sont dynamiques les Corsiolites !

À chacun sa place

Pour le couple, le message est évident : « à la ferme de Kémo, tout le monde a sa place ». Ainsi leur est-il arrivé de récupérer des animaux au passé difficile, avant de les re-sociabiliser et d’obtenir des résultats remarquables. « Ensuite, on raconte l’histoire de ces animaux aux enfants. Ça fait partie de la ferme, et c’est notre cohérence à nous », poursuit l’éleveuse. Une autre part de son travail est la sélection des poneys et des chevaux, sur la docilité principalement. Des produits de l’élevage sont proposés à la vente. « L’intérêt de notre lieu, pour une famille intéressée par l’acquisition d’un poney, c’est aussi de pouvoir venir pratiquer chez nous, avant d’investir. » Enfin, les éleveurs ont pensé leur structure afin qu’il y ait des animations, et des endroits pour être à l’abri, tout au long de l’année. L’activité, c’est sûr, ne manquera pas. Anne-Laure Lussou

Plus d’informations :
www.lafermedekemo.fr, lafermedekemo@icloud.com, 06 52 26 66 01, à retrouver aussi sur facebook.


Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article